Pharmaciens : un accord sur les revalorisations trouvé avec l’Assurance maladie

Après une grève en mai 2024, les pharmaciens viennent d’obtenir de l’Assurance maladie des revalorisations d’honoraires, indispensables pour sécuriser l’activité des officines. Les négociations ont abouti à des augmentations d’honoraires et à des subventions pour les pharmacies en difficulté… mais un deuxième syndicat de pharmaciens refuse de signer.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 10 juin 2024 à 10h45
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20.000 eurosUne subvention pouvant atteindre 20.000 euros bénéficiera aux pharmacies en difficulté.

Pharmaciens : la majorité des revalorisations s’appliqueront dès 2024

Les discussions entre les pharmaciens et l’Assurance maladie ont conduit à un accord sur la revalorisation des honoraires, annonce la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF). Cette entente, conclue après une mobilisation massive des pharmaciens en mai 2024, vise principalement à renforcer la sécurité économique des officines. Les revalorisations concernant les honoraires de dispensation, de garde et d’astreinte s’appliqueront dès 2024. En outre, une aide sous forme de subvention pouvant aller jusqu’à 20.000 euros sera attribuée aux pharmacies en difficulté.

En dépit de ces avancées, le climat reste tendu, l'Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO) refusant de signer l'avenant. L'USPO, qui réclame une augmentation des honoraires de 20%, comparable à celle obtenue par les médecins, estime que les mesures actuelles sont insuffisantes pour garantir la pérennité du réseau officinal.

La CNAM propose à ce stade (hors évolution du taux d’accroissement annuel de la marge règlementée) un montant total de 220 millions d’euros à l’horizon 2027, soit près de quatre fois moins que ce qu’il serait nécessaire pour stopper l’hémorragie. En 2023, près de 300 pharmacies ont fermé définitivement, et le revenu moyen devrait sensiblement baisser, d’après les premières remontées de terrain. « La CNAM propose à ce stade (hors évolution du taux d’accroissement annuel de la marge règlementée) un montant total de 220 millions d’euros à l’horizon 2027, soit près de quatre fois moins que ce qu’il serait nécessaire pour stopper l’hémorragie. En 2023, près de 300 pharmacies ont fermé définitivement, et le revenu moyen devrait sensiblement baisser, d’après les premières remontées de terrain », fait valoir son président, Pierre-Olivier Variot.

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La dispensation des médicaments génériques sera mieux rémunérée

Le ministre délégué chargé de la Santé, Frédéric Valletoux, a en effet promis la publication d'un arrêté permettant aux pharmaciens de bénéficier de la même marge pour les médicaments biosimilaires que pour les originaux. Philippe Besset, le président de la FSPF, fait valoir que cette mesure permettra à la fois aux pharmaciens d’être mieux rémunérés et à l’Assurance maladie de faire des économies (en ouvrant la voie à une dispensation plus large de génériques).

L’Assurance maladie et les syndicats de pharmaciens devront ensuite se retrouver à la mi-2026 pour une nouvelle série de négociations, visant à garantir le maintien des ressources pour le réseau officinal. Cette future rencontre est vue par la FSPF comme une opportunité pour des négociations annuelles, visant à ajuster et améliorer continuellement les conditions économiques des pharmacies françaises.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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