Le gouvernement entend ramener la production de la voiture électrique emblématique Peugeot 208 sur le sol français. Cette volonté s’inscrit dans le cadre des efforts du pays pour se positionner comme un leader de l’industrie automobile électrique.
Peugeot 208 : une production en France est-elle possible ?
Le ministre français de l'Industrie, Roland Lescure, a exprimé son souhait de voir la production de la Peugeot 208, un modèle phare de la gamme électrique de Stellantis, relocalisée en France. La Peugeot 208, actuellement fabriquée en Slovaquie et en Espagne, est une véritable vedette sur le marché européen des véhicules électriques compacts, avec près de 50.000 unités écoulées en 2022. Prenant l'exemple sur la Renault 5, la 4L et la 308 qui seront produites en France, il aimerait « évidemment que la 208 le soit aussi, c'est important pour les Français et les Françaises, et les salariés de Stellantis », a-t-il affirmé au micro de France Inter.
Le gouvernement négocie avec Stellantis pour la Peugeot 208
Mais le ministre a également fait mention des négociations en cours avec Stellantis, qu'il décrit comme étant « sportives ». Autant dire que ce n'est pas gagné. Car malgré l'insistance du gouvernement français, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, a exprimé certaines réserves quant à une production de la Peugeot 208 sur le sol français. Le dirigeant a rappelé que son groupe avait déjà prévu la fabrication de douze véhicules électriques en France, et il s'est également montré sceptique quant à la possibilité de prendre davantage de risques pour son entreprise.
Une offre de la France « plus attractive que jamais »
Malgré les réticences de Stellantis, le gouvernement continue d'affirmer son ambition de faire de la France un leader de l'industrie automobile électrique. Roland Lescure souligne que la France est « plus attractive que jamais » et met en avant ses atouts pour séduire des constructeurs tels que Stellantis et même Tesla. Le ministre a indiqué que le gouvernement français adoptait une approche de négociation plutôt que d'exigence, en mettant en avant trois leviers clés : des subventions pour décarboner l'industrie, l'offre de terrains, et l'accès à une électricité décarbonée et abordable. Il estime que la France a un avantage compétitif sur ces deux derniers points.