« La production de pétrole américaine dépasse les prévisions des analystes, et embête l’OPEP » titre le magazine Géo qui a su, dans le brouhaha médiatique ambiant et dans l’agitation du monde cerner l’importance de cette information. Oui. La production américaine de pétrole explose tellement qu’elle rebat complètement les cartes de la géopolitique classique.
Pétrole : la production américaine change la donne géopolitique
« Alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, l’OPEP +, cherche à réduire l’offre mondiale de pétrole, certains foreurs américains ont largement dépassé les prévisions des analystes, rapporte Bloomberg. En effet, rappelle l’agence, les prévisionnistes du gouvernement américain misaient en 2022 sur une production nationale frôlant les 12,5 millions de barils par jour pour le trimestre actuel. Or, selon les dernières estimations, cette production s’élèverait à 13,5 millions de barils par jour. »
La production américaine est supérieure à la production saoudienne.
Les conséquences sont évidentes à comprendre.
D’abord c’est une diminution de l’influence de l’OPEP +.
Ensuite c’est un outil multiplicateur de puissance pour les Etats-Unis qui peuvent par exemple approvisionner l’Europe et les alliés américains ou pas.
Enfin, c’est un moyen parfait pour assurer la force du dollar. Avec le pétrole américain, il n’y a plus besoin des pétrodollars. Le dollar devient en plus une monnaie matière première, évitant son effondrement et renvoyant aux oubliettes l’euro par exemple et au hasard.
Les lecteurs de la lettre STRATEGIE savaient dès 2018 ce qui allait se passer.
Le mouvement est désormais visible aux yeux de tous.
Cette stratégie qui va au-delà juste du « pétrole » a été mise en place par l’administration Trump.
Elle a été poursuivie par l’administration Biden, car il s’agit d’une stratégie de domination américaine destinée à maintenir et développer le leadership des Etats-Unis.
Hausse de la productivité
« Comment alors expliquer la hausse de la production de brut américain ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, Bloomberg et l’agence Reuters précisent que le nombre d’appareils de forage a chuté de 20 % au cours des derniers mois.
Cette baisse des forages, accompagnée d’une hausse la production, a donc déconcerté les analystes qui se basaient uniquement sur le nombre d’appareils de forage pour dessiner leurs estimations : il s’agit donc bel et bien d’un gain de productivité important.
Cette performance américaine s’explique surtout par l’innovation. Les progrès technologiques ainsi que les nouvelles stratégies des pompes électriques ont considérablement réduit les temps d’arrêt des machines.
De plus, avance Reuters, les foreurs améliorent leurs capacités de production en se concentrant uniquement « sur les sites les plus prometteurs » et en « en forant des sections de puits horizontales plus longues pour maximiser le contact avec la roche pétrolifère ».
Le dollar américain est loin d’être fini. Très loin même. Pour l’euro, c’est nettement moins certain.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !