Pétrole : les prix grimpent en flèche avec le conflit au Moyen-Orient

Le marché pétrolier connaît une nouvelle flambée des prix en raison des tensions croissantes au Moyen-Orient et de la baisse des stocks américains. La mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et les perspectives d’une escalade du conflit au Moyen-Orient suscitent des inquiétudes.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 1 août 2024 à 11h00
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2,5 %Après avoir touché son plus bas niveau en deux mois en raison de la faible demande chinoise, le prix du baril de Brent a rebondi de 2,5 %, passant au-dessus de 80 dollars.

La mort du chef du Hamas fait monter les cours du pétrole

La frappe israélienne ayant entraîné la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran en Iran, a provoqué une onde de choc sur les marchés pétroliers. Ce conflit risque de perturber les infrastructures et les exportations de pétrole iraniennes. Ismaïl Haniyeh était un personnage très influent, et sa mort pourrait entraîner une escalade des tensions au Moyen-Orient avec peut-etre une riposte à venir. Un analyste de PVM Energy, John Evans, souligne que cette situation accroît le « risque géopolitique pour les marchés », ce qui se traduit immédiatement par une hausse des prix du pétrole.

Parallèlement aux tensions géopolitiques, les réserves stratégiques de pétrole des États-Unis ont également joué un rôle dans la récente flambée des prix. Selon l'American Petroleum Institute, les stocks américains sont tombés à leur plus bas niveau depuis janvier 2022, atteignant seulement 4,5 millions de barils. Cette diminution rapide des stocks a suscité des anticipations d'intervention sur les marchés par le gouvernement américain pour les reconstituer. Cette situation contribue à l'instabilité des prix, les marchés réagissant de manière préventive à une potentielle pénurie.

Un marché pétrolier sous pression

Le marché pétrolier est fortement secoué, pris entre les tensions géopolitiques et les incertitudes économiques mondiales. Après avoir touché son plus bas niveau en deux mois en raison de la faible demande chinoise, le prix du baril de Brent a rebondi de 2,5 %, passant au-dessus de 80 dollars. Son équivalent nord-américain, le West Texas Intermediate, suivait la même tendance, + 4,25 % à 77,91 dollars. L'Agence internationale de l'énergie prévoit une croissance modérée de la demande mondiale de pétrole de seulement 1 % en 2024 et 2025. Les perspectives économiques moroses, notamment en Chine, continuent de peser sur les prix, malgré la récente hausse due aux tensions au Moyen-Orient.

Les répercussions de ces événements sont mondiales. Si les infrastructures pétrolières iraniennes sont perturbées, la Chine pourrait se tourner vers d'autres producteurs, entraînant une hausse des prix. Le marché intègre déjà une prime de risque liée aux incertitudes géopolitiques. Les investisseurs surveillent de près la réponse des différents acteurs impliqués, car chaque mouvement peut avoir un impact significatif sur l'économie mondiale et les prix du pétrole. La situation est fragile. En parallèle, à la Bourse de Paris, les actions pétrolières montent. TotalEnergies augmente de 1 %, Vallourec de 1,3 % et Technip Energies de 2 %.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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