Les récentes frappes de missiles longue portée de l’Ukraine, livrés par les américains, contre des infrastructures stratégiques en Russie, ont déclenché de premières réactions sur les marchés pétroliers. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, s’est stabilisé à 73,53 dollars (0,30%) après une légère hausse, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a atteint 69,70 dollars, rapporte Le Figaro.
La crainte d’une escalade du conflit russo-ukrainien remet une pièce sur les inquiétudes des marchés, à plus forte raison pour les Européens, car Equinor, qui exploite le principal champ pétrolier norvégien, le Johan Sverdrup, a annoncé avoir été contraint de mettre temporairement sa production à l'arrêt suite à une panne d'électricité. Et la Russie, étant le deuxième producteur mondial de pétrole, voit ses infrastructures devenir des cibles privilégiées pour l'Ukraine.
Des premières hausses du prix à la pompe en vue
Cette nouvelle escalade du conflit russo-ukrainien se feront, ipso facto, bientôt sentir pour les automobilistes français. Les prix à la pompe ont enregistré une hausse de 5 centimes par litre en moyenne, selon Energi Danmark. Aucune accalmie n'étant au programme entre les deux puissances, du moins pas avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche (20 janvier 2025), qui avait promis de « régler la guerre en Ukraine en 24 h », cette hausse du prix du baril de Brent, bien qu'étant modérée, pourrait n'être la première d'une longue série.
Reste à voir si le conflit continuera à s'intensifier, comment réagiront les marchés, mais aussi, si les pays de l'OPEP+, qui ont abaissé leur production pour maintenir leur rentabilité, maintiendront ou non leur cap. Difficile de faire des projections, les marchés restent prudents. Les consommateurs doivent néanmoins se préparer à l'éventualité d'une flambée des prix à la pompe.