Pétrole : le prix du baril au plus bas depuis… décembre 2021 !

Le véritable bain de sang des valeurs boursières sur les places de marché, le 15 mars 2023, a eu un effet secondaire important : il a fait remonter les craintes de récession mondiale. En conséquence… le prix du baril s’est effondré au plus bas depuis plus d’un an.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 16 mars 2023 à 9h58
Prix Baril Petrole Chute Crise Bancaire Mars 2023
Pétrole : le prix du baril au plus bas depuis… décembre 2021 ! - © Economie Matin
120 DOLLARSEn mai 2022 le prix du baril de pétrole a dépassé les 120 dollars.

Les Bourses s’effondrent après la faillite de SVB

Mercredi 15 mars 2023, la Bourse a souffert. Les valeurs bancaires ont chuté à cause des craintes de propagation de la faillite de la banque américaine SVB. Le CAC40 a reculé de 3,58%, l’allemand DAX de 3,27%, l’espagnol IBEX de 4,19%, l’Italien FTSE MIB de 4,61%… Au mieux, quelques indices, dont le Nasdaq américain, ont réussi à rester stables.

Mais la crainte d’une nouvelle crise systémique était bien dans tous les esprits. Tout le monde se souvient encore de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008. La banque est devenue le symbole de la crise financière mondiale des subprimes, qui a commencé un an avant, et qui a eu des effets sur l’économie durant toute la décennie 2010.

La faillite de SVB (Silicon Valley Bank) n’est probablement pas en mesure d’avoir de telles conséquences. Mais elle a fait ressurgir la crainte d’une faillite de Crédit Suisse qui, elle, pourrait se révéler catastrophique.

La crainte de la récession en 2023 revient de plus belle

La journée noire du 15 mars 2023 a fait ressurgir une crainte : celle de la récession en 2023. Une crainte oubliée du fait des prévisions de croissance optimistes depuis le début de l’année 2023, alors que mi-2022 les inquiétudes demeuraient élevées. Une crise systémique du secteur bancaire, même légère, pourrait bien remettre en cause les prévisions de croissance faible mais positive.

La Banque de France, pour rappel, ne prévoit qu’une croissance de 0,6% pour l’Hexagone en 2023et un rien peut la faire basculer dans le négatif. Pour la Zone euro, les prévisions sont un peu meilleures, 0,9%, mais restent fragiles.

Le pétrole s’effondre en Bourse

Les mêmes effets ayant les mêmes conséquences… qui dit crainte de récession dit crainte d’une baisse de la demande de pétrole. Et les marchés l’ont bien senti : le prix du baril de pétrole, le 15 mars 2023, est tombé à un niveau bas jamais vu depuis décembre 2021.

Pour la première fois depuis décembre 2021, le prix du baril de pétrole américain, le WTI, a chuté sous la barre symbolique des 70 dollars, clôturant à 68,24 dollars.

Pour le Brent, le pétrole de Mer du Nord, l’échange se fait à 74,63 dollars le baril le 16 mars 2023 avant l’ouverture de la Bourse de Paris. Là aussi, c’est un prix inédit depuis plus d’un an. Jamais, sur l’ensemble de l’année 2022, les prix du brut ont été aussi peu élevés.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

2 commentaires on «Pétrole : le prix du baril au plus bas depuis… décembre 2021 !»

  • BOURGIN

    Le prix du pétrole baisse c’est « Jean qui rit » pour l’Etat dont les recettes de la TVA (en particulier vont exploser, il s’agit de compenser un peu le « qui qu’il en coûte ». Le prix du carburant à la pompe ne baisse pas, c’est « Jean qui pleure » pour le consommateur pour les mêmes raison que je viens d’exposer pour le « Jean qui rit ».

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  • BOURGIN

    JE ME CORRIGE :
    Le prix du pétrole baisse c’est « Jean qui rit » pour l’Etat dont les recettes de la TVA (en particulier) vont exploser, il s’agit de compenser un peu-beaucoup le « quoi qu’il en coûte ». Le prix du carburant à la pompe ne baisse pas, c’est « Jean qui pleure » pour le consommateur pour les mêmes raison que celles que je viens d’exposer pour le « Jean qui rit ».

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