Pétrole : la demande mondiale revue à la baisse par l’AIE en 2024

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a ajusté ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024, anticipant une hausse moins importante que prévu. Ce réajustement est principalement dû à un ralentissement constaté dans les pays de l’OCDE, et plus particulièrement en Europe.

Grégoire Hernandez
Par Grégoire Hernandez Modifié le 16 mai 2024 à 13h57
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Pétrole : la demande mondiale revue à la baisse par l’AIE en 2024 - © Economie Matin

Les prévisions de l'AIE en baisse après un hiver doux 

L'AIE a annoncé une réduction de ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2024, anticipant une augmentation de 1,1 million de barils par jour (mb/j), soit 140 000 barils par jour de moins que dans ses précédentes estimations. La demande totale de l'année 2024 devrait dépasser les 103 mb/j, estime l'agence basée à Paris. Cette révision s'explique par une baisse de la demande observée au premier trimestre 2024, notamment en raison d'un hiver doux et d'une diminution de l'utilisation du gazole, liée au déclin des véhicules diesel.

La révision à la baisse est particulièrement marquée dans les pays de l'OCDE, avec une demande de pétrole en recul, principalement en Europe. Cette baisse est attribuée à plusieurs facteurs, dont une réduction des activités industrielles et un hiver moins rigoureux ayant réduit les besoins en chauffage. De plus, la transition vers des véhicules moins polluants a entraîné une baisse de la consommation de gazole.

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Pétrole : l'offre des pays de l'OPEP+ en baisse

Malgré ce repli, la demande mondiale de pétrole continue d'être soutenue par les pays émergents, en particulier la Chine. Cependant, l'AIE observe une décélération de la croissance de la demande dans ces pays par rapport à 2023, une tendance attribuée à la stabilisation post-Covid. La croissance de la demande en Chine, bien que toujours présente, ne compense pas totalement le ralentissement observé dans les pays développés.

Parallèlement, l'offre mondiale de pétrole devrait augmenter de 580 000 barils par jour, principalement grâce aux producteurs non-OPEP+ comme les États-Unis, la Guyane, le Canada et le Brésil. Toutefois, cette croissance de l'offre est partiellement contrebalancée par une diminution de l'offre des pays de l'OPEP+, de 840 000 barils par jour en 2024, qui maintiennent une stratégie restrictive. Une réunion de l'OPEP+ prévue pour le 1ᵉʳ juin 2024 pourrait apporter des ajustements à cette politique. Les prévisions pour 2025 restent stables, selon l'AIE, avec une croissance de la demande estimée à 1,2 mb/j, légèrement supérieure à celle de 2024. La demande globale en 2025 devrait dépasser les 104 mb/j.

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Grégoire Hernandez

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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