Le 9 septembre 2024, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a confirmé une mesure très attendue : la limitation de vitesse sur le périphérique parisien passera de 70 km/h à 50 km/h. C’est chose quasiment faite, à en croire la maire qui a même annoncé la date fatidique.
Périphérique de Paris à 50 km/h : vers un chaos routier en octobre ?
Baisse de la vitesse sur le périphérique : un projet de longue date
Depuis son annonce initiale en 2018, la mesure visant à réduire la vitesse sur le boulevard périphérique parisien a suscité de nombreux débats. Le Conseil de Paris avait déjà voté cette réduction, sous l'impulsion des centristes, il y a plusieurs années. Cependant, c’est à l’issue des Jeux Olympiques de 2024 que la maire de Paris a choisi d’acter définitivement cette baisse qui entrera en vigueur le 1er octobre 2024.
Derrière cette décision, un objectif principal : réduire les nuisances sonores et environnementales pour les quelque 500 000 habitants vivant aux abords du périphérique. Anne Hidalgo a souligné qu’actuellement, la vitesse médiane sur cet axe est déjà de 50 km/h durant la journée, et varie entre 30 et 45 km/h aux heures de pointe, rendant la réduction de vitesse plus symbolique que drastique.
Cette décision n’a pas été accueillie de manière unanime. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, et d’autres figures de l’opposition, comme le ministre des Transports démissionnaire Patrice Vergriete, se sont fortement opposés à cette initiative. Ils estiment que cette réduction pourrait accentuer les embouteillages et par conséquent augmenter les émissions de CO2, contrariant ainsi l'objectif environnemental visé. En parallèle, Clément Beaune, ancien ministre des Transports, avait exprimé des réserves sur cette mesure dès son annonce, évoquant la nécessité d'un consensus plus large avec l'État et les autorités de sécurité routière. L’une des principales critiques réside dans le risque d’augmentation des bouchons, créant ainsi un effet inverse sur les émissions polluantes.
Baisse de la limitation de vitesse sur le périphérique parisien : les bénéfices environnementaux et de santé publique
D’après la mairie de Paris, les avantages de cette réduction sont clairs : moins de bruit et moins de pollution atmosphérique. Depuis la précédente réduction de 80 km/h à 70 km/h en 2014, les riverains du périphérique avaient déjà observé une baisse des nuisances sonores, de l’ordre d’un décibel la nuit et 0,5 décibel le jour.
Anne Hidalgo a insisté sur le fait que cette réduction de la vitesse est une nécessité pour la santé publique. Le périphérique, souvent comparé à une autoroute urbaine, est une source majeure de pollution dans Paris. En agissant sur la vitesse, la mairie espère améliorer la qualité de l'air, particulièrement pour les populations les plus exposées.