Rayons vides : la grande distribution face au retour des pénuries (comme en 2021)

Face à une répétition des scènes de 2021, les grandes surfaces affrontent de nouveau des pénuries. Entre conditions climatiques et mouvements sociaux, découvrez comment ces facteurs impactent votre quotidien.

Grégoire Hernandez
Par Grégoire Hernandez Publié le 13 mars 2024 à 17h00
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Rayons vides : la grande distribution face au retour des pénuries (comme en 2021) - © Economie Matin
6,1 %Les liquides, alcoolisés ou non, restent les plus touchés avec des taux de rupture atteignant les 6,1% pour les sans alcool et de 5,8% pour les alcools.

Pénuries : tous les produits ne sont pas égaux face aux ruptures

Depuis début 2024, les grandes surfaces ont vu leurs rayons se vider, rappelant les difficultés de 2021. Selon NielsenIQ, malgré une amélioration en 2023, le taux de rupture en magasin a grimpé, touché par des événements comme les intempéries et les actions des agriculteurs. Avec un taux de rupture sous les 5% en 2023, soit une baisse de 0,4 point par rapport à 2022, la situation semblait sous contrôle, mais le début d'année 2024 a prouvé le contraire, avec des pénuries s'étendant sur quatre jours en moyenne.

Tous les produits ne sont pas égaux face aux ruptures. Si l'épicerie salée et les surgelés montrent une amélioration (baisse de 1,3 et 0,9 point), les liquides, alcoolisés ou non, restent les plus touchés avec des taux de rupture atteignant les 6,1% pour les sans alcool et de 5,8% pour les alcools. La droguerie, parfumerie et hygiène s'en sortent mieux, avec un taux de rupture à 4,4%. Mais des incidents isolés peuvent parfois aggraver les pénuries régionales en 2024. Par exemple, dans le nord, des chutes de neige ont poussé le taux de rupture à 12,5% mi-janvier 2024. Dans le sud-est, les manifestations d'agriculteurs ont élevé ce taux à plus de 7%.

Le risque persiste en 2024

Les pénuries ne sont pas le fruit du hasard. Elles résultent d'une combinaison de facteurs : conditions climatiques adverses, tensions géopolitiques, ou encore mouvements sociaux. En 2022, ces éléments ont déjà mis à mal les chaînes d'approvisionnement, et le début de l'année 2024 montre que le risque persiste. Les enseignes et les consommateurs doivent donc rester vigilants et s'adapter à ces fluctuations.

Si des améliorations ont été notées, les événements récents soulignent la fragilité du système. La recherche de solutions durables devient cruciale pour éviter que l'histoire ne se répète indéfiniment.

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Grégoire Hernandez

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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