Pension de réversion : bonne ou mauvaise nouvelle en 2025 ?

Depuis le 1er janvier 2025, les règles encadrant les pensions de réversion ont changé. Près de 5 millions de Français sont concernés. Calcul, plafonds de revenus… Ces changements visent à harmoniser le système de réversion, jusqu’alors critiqué pour sa complexité et ses disparités entre les régimes.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 3 janvier 2025 à 15h58
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Pension de réversion : bonne ou mauvaise nouvelle en 2025 ? - © Economie Matin
24 710 eurosEn 2025, une personne seule ne doit pas dépasser 24 710 euros de revenus annuels pour toucher la pension de réversion.

Si certains ménages modestes pourraient bénéficier d’un soutien financier mieux ciblé, d’autres risquent de perdre une aide précieuse. Qui sont les gagnants, qui sont les perdants en 2025 ?

Des nouveaux plafonds de revenus

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les bénéficiaires de la pension de réversion ne doivent pas dépasser de nouveaux plafonds de ressources pour continuer à percevoir leur pension de réversion. Pour un conjoint survivant vivant seul, cela signifie que ses revenus annuels ne doivent pas dépasser 24 710 euros brut par an. Pour un couple, ce plafond est désormais fixé à 39 537 euros brut annuels.

Ces plafonds ont été recalculés en fonction du SMIC horaire actuel, afin d’assurer une cohérence avec les revenus moyens en France. Si cette mesure vise à garantir une aide équitable pour les ménages les plus vulnérables, elle pourrait aussi exclure de nombreux bénéficiaires dont les revenus dépassent légèrement ces seuils. C'est le cas notamment pour les bénéficiaires qui continuent d'exercer une activité professionnelle.

Maintien des majorations et uniformisation des règles

Premièrement : il est toujours nécessaire d’avoir 55 ans ou plus, et d'avoir été marié au défunt pour pouvoir prétendre à la pension de réversion. Concernant le calcul de la pension, la réforme maintient les taux de réversion existants : 54 % de la pension du conjoint décédé pour le régime général et 60 % pour les régimes complémentaires Agirc-Arrco. Cette continuité permet de préserver un niveau de vie décent pour les ayants droit, même si les nouveaux plafonds risquent de compliquer l’accès à ces prestations.

Les majorations accordées aux familles nombreuses sont également conservées. Les bénéficiaires ayant élevé au moins trois enfants continueront de percevoir une majoration de 10 % sur le montant de leur pension. De plus, une majoration forfaitaire de 112,58 euros par enfant à charge reste applicable.

Un changement notable en 2025 concerne les remariages ou recompositions familiales : en cas de formation d’un nouveau couple, les revenus du nouveau conjoint seront désormais pris en compte dans le calcul des plafonds, ce qui pourrait drastiquement diminuer les pensions de nombreux bénéficiaires.

Qui sont les gagnants et les perdants de cette réforme ?

La réforme de janvier 2025 s’inscrit dans une logique de simplification et de justice sociale, mais ses effets sont contrastés. Les grands gagnants de cette réforme sont les ménages aux faibles revenus, qui bénéficient d’un dispositif clarifié et d’un accès plus équitable aux pensions de réversion.

En revanche, les perdants sont les conjoints survivants ayant des revenus proches ou supérieurs aux nouveaux plafonds, risquent de perdre une partie, voire de ne plus être éligibles à leur pension de réversion.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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