Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 mars 2025, les Français devront avancer leurs horloges d’une heure pour passer à l’heure d’été. À 2 heures du matin, il sera déjà 3 heures. Le changement d’heure, un rituel bien ancré dans nos habitudes, soulève de nombreuses interrogations et mérite une analyse. Ce phénomène, instauré pour des raisons économiques et énergétiques, peut-il encore être justifié à l’heure actuelle, face aux évolutions de la société et de la technologie ? Et surtout, comment s’y préparer sans trop de dégâts ?
Attention, passage à l’heure d’été imminent ! Tout ce que ça change !

Un changement d’heure qui s’installe
Le passage à l’heure d’été, prévu pour le dernier dimanche de mars, est une tradition qui remonte à 1976 en France, suite au choc pétrolier des années 1970. Son objectif ? Réduire la consommation d’énergie en alignant les horaires d’activité avec les périodes d’ensoleillement. L’idée était simple : en faisant correspondre la fin de journée à des moments où la lumière naturelle était encore présente, on limitait l’usage de l’éclairage artificiel. Si cette mesure a bien fonctionné à une époque où la consommation d’énergie était en constante hausse, son efficacité se fait aujourd’hui de plus en plus débattue.
En 2025, le passage à l’heure d’été devrait se faire dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 mars. Concrètement, à 2 heures du matin, il faudra avancer d’une heure l’ensemble des horloges, qui indiqueront alors 3 heures. Cette nuit d’adaptation est souvent perçue comme un passage délicat, perturbant les rythmes biologiques et les habitudes des Français. Mais qu’en est-il vraiment ?
Comment préparer son corps et son esprit à ce passage à l'heure d'été ?
Ce décalage horaire, bien qu’« artificiel », perturbe l’organisme et son horloge interne. Ce n’est pas anodin car pour le passage à l'heure d'été, il s’agit de perdre une heure de sommeil, ce qui peut avoir un impact sur la fatigue, l’humeur et la concentration. Il existe pourtant des stratégies pour faciliter cette transition.
Maintenir des habitudes régulières : la régularité est clé. Garder les mêmes horaires de coucher et de lever, même après le changement d'heure, aide à stabiliser le cycle circadien.
Exercice et relaxation : pour favoriser le sommeil, la pratique d’activités physiques pendant la journée peut être bénéfique. Mais attention, il vaut mieux éviter les exercices trop tardifs. Des techniques de relaxation, comme la méditation ou des respirations profondes, peuvent aussi contribuer à apaiser l’esprit, préparant ainsi à une meilleure nuit de sommeil.
Enfin, les premières journées suivant le changement d’heure peuvent être particulièrement délicates. Il est donc préférable de prévoir moins de tâches exigeantes et de favoriser des moments de calme.
Changement d’heure : quelle utilité économique aujourd’hui ?
Au départ, l’idée était de faire des économies d’énergie. En effet, lors du passage à l’heure d’été, les journées sont plus longues, ce qui permet de réduire l’éclairage artificiel, particulièrement en soirée. Cependant, l’impact réel sur la consommation d’énergie est de plus en plus remis en question.
Si, à ses débuts, le changement d'heure a permis des économies notables – estimées à environ 440 GWh en 2009, soit l’équivalent de la consommation annuelle en éclairage de près de 800 000 foyers –, aujourd’hui, l'efficacité de cette mesure a été amoindrie par des facteurs tels que l’amélioration de l'efficacité énergétique des appareils ou la généralisation de l’éclairage LED.
De plus, certains experts soulignent que les économies d'énergie réalisées en soirée sont parfois contrebalancées par une augmentation de la consommation le matin, avec un usage accru de chauffages ou de climatisations, particulièrement au printemps. Dans une société où la gestion de l’énergie est de plus en plus optimisée, l’argument économique de ce changement semble perdre de sa vigueur.
Il est également intéressant de noter que certains pays, tels que la Russie ou l’Islande, ont d’ores et déjà renoncé au changement d’heure, jugeant ses effets secondaires trop perturbants. Dans l’Union Européenne, le débat est toujours en cours pour déterminer si cette mesure, décidée au niveau communautaire, doit perdurer ou non.