Le gouvernement a décidé de ne pas appliquer l’augmentation prévue de la facture d’électricité pour les consommateurs au tarif réglementé. Cette décision, annoncée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), soulage les ménages et entreprises, alors que les débats sur les prix de l’énergie se poursuivent.
Il n’y aura pas de hausse de la facture d’électricité le 1er août
Le gouvernement a choisi de ne pas mettre en œuvre la hausse de la facture d'électricité qui devait entrer en vigueur le 1er août 2024. Cette revalorisation du tarif d'acheminement du courant, également connu sous le nom de Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics de Distribution d'Électricité (TURPE), aurait conduit à une augmentation d'environ 1% pour les quelque 22 millions de ménages et entreprises bénéficiant du tarif réglementé.
Une hausse de la facture d'électricité évitée
Cette décision intervient dans un contexte politique délicat, marqué par des débats intenses autour des prix de l'énergie, exacerbés par la reprise économique post-covid et la guerre en Ukraine. Le régulateur a précisé que le ministre chargé de l'Énergie a exprimé son intention de ne pas publier les délibérations sur l'évolution du TURPE au Journal officiel, offrant ainsi au gouvernement un délai de deux mois pour demander de nouvelles délibérations.
La non-application de cette hausse tarifaire, initialement prévue à hauteur de +4,80% pour le distributeur Enedis, est perçue comme une mesure visant à apaiser les tensions sociales et économiques. En effet, cette augmentation aurait ajouté une charge supplémentaire aux consommateurs, déjà éprouvés par la flambée des prix de l'énergie au cours des dernières années.
Des perspectives de baisse des prix en 2025
La composante réseau, qui représente environ un tiers de la facture d'électricité, rémunère les gestionnaires de réseaux de transport et de distribution d'électricité, à savoir RTE et Enedis. Bien que le TURPE apparaisse sur les factures, il est en réalité payé par les fournisseurs d'électricité à ces gestionnaires. En renonçant à appliquer cette augmentation, le gouvernement évite une seconde hausse tarifaire en 2024, après celle de presque 10% survenue en février dernier, dans le cadre de la sortie du bouclier tarifaire sur l'énergie.
En février dernier, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait indiqué que la hausse de l'accise, une taxe gouvernementale, serait la dernière pour l'année 2024. Cette taxe avait été réduite au minimum fin 2021 pour alléger les factures durant la crise énergétique. Le ministre s'était alors engagé à ne pas augmenter cette taxe durant le reste de l'année 2024.
Le ministre avait également annoncé une baisse prévue des factures d'électricité de 10 à 15% d'ici février 2025, en raison de la forte baisse des prix sur les marchés de gros. Cette perspective offre une lueur d'espoir aux consommateurs, alors que les prix de l'énergie continuent de fluctuer.