Parking : pourquoi c’est l’investissement star en 2025

En plein cœur des grandes villes françaises, les automobilistes continuent de chercher désespérément un coin d’asphalte pour garer leur voiture. Et les investisseurs ? Ils flairent l’opportunité. Car dans un contexte où l’immobilier résidentiel peine à séduire, le parking se transforme en valeur refuge inattendue. Sous ses airs de banalité se cache un investissement aussi discret que redoutablement efficace.

Stephanie Haerts
By Stéphanie Haerts Published on 13 avril 2025 16h30
pourquoi investir dans une place de parking ?
Parking : pourquoi c’est l’investissement star en 2025 - © Economie Matin

Un parking, un placement immobilier… sans les tracas de l’immobilier

Acheter une place de stationnement, c’est entrer dans l’immobilier sans s’encombrer des complications habituelles. Oubliez les rénovations à répétition, les assemblées générales interminables et les locataires injoignables. Ici, tout est simple. Le bien ne se dégrade quasiment pas, les charges sont minimes, et les travaux… inexistants.

Le site Cogedim rappelle à juste titre que ce type de placement « présente de faibles charges. D’une part, les charges de copropriété sont proportionnelles aux tantièmes, la surface d’une place de parking étant restreinte, les charges le sont tout autant. D’autre part, ce type de bien ne nécessite pas de travaux ou d’entretien onéreux ». Et pour ceux que la rigidité juridique des baux d’habitation effraie, c’est une aubaine, la location de parking relève du Code civil, non de la loi de 1989. Résultat ? Durée, loyer, modalités de résiliation, tout est à la carte. Plus de trêve hivernale. Plus de batailles juridiques interminables. En cas de défaut de paiement, le contrat saute.

Parking rime avec rendement

C’est l’argument massue, le rendement. Dans un marché où les loyers plafonnent, où la rentabilité locative s’érode, le parking résiste. Sur Paris, comptez un prix d’achat autour de 20 000 euros dans certains arrondissements, pour un loyer moyen de 106 euros par mois. Soit un rendement brut de 6,5 %. Le rendement brut moyen d’une place de stationnement en France atteint 5 à 8 %.

Mais les chiffres ne suffisent pas. Encore faut-il bien choisir sa localisation. Et là, c’est une toute autre affaire. Car un rendement alléchant peut vite masquer un taux de vacance toxique. L’article de BFMTV le rappelle sans détour : « Acheter dans un quartier sans tension locative, c’est la garantie d’avoir un parking vide, donc un rendement nul ».

Emplacement, ZFE et bornes : les pièges à éviter et les leviers à activer

Un parking dans une ville secondaire mal desservie peut rapidement se transformer en coquille vide. A contrario, dans les arrondissements saturés de Paris, Lyon, Bordeaux ou Marseille, une simple place en sous-sol peut devenir un actif de choix. Mais attention à la réglementation. Avec la montée des Zones à Faibles Émissions (ZFE), de nombreuses agglomérations interdisent progressivement l’accès aux voitures thermiques. Résultat : certaines zones autrefois prisées deviennent désertées. Un effet ciseau que BFMTV résume avec lucidité : « Certaines zones, très bien situées auparavant, deviennent invendables, car les véhicules thermiques y seront bannis d’ici quelques années ».

Alors comment sécuriser son investissement ? En équipant son bien. L'installation d’une borne de recharge pour véhicules électriques fait désormais partie des leviers stratégiques. Comme le souligne Cogedim, « une place équipée d'une borne attire davantage de locataires, surtout dans les grandes villes où l'infrastructure de recharge reste limitée ». Et ce n’est pas un effet de mode. Une autre idée peut être de louer une seule grande place à plusieurs scooters, pour un revenu doublé. Le parking devient alors un produit financier, optimisé à la découpe.

Côté impôts, on oublie les niches fiscales des logements neufs. La place de parking ne donne droit à aucun avantage spécifique. Elle est soumise au régime des revenus fonciers ou au micro-foncier (abattement de 30 % si les loyers ne dépassent pas 15 000 euros annuels). Les frais de notaire, eux, restent élevés, jusqu’à 20 % du prix d’achat. Un chiffre à intégrer dans le calcul de la rentabilité nette, trop souvent négligé par les néophytes.

Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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