Paris : les recettes de la ville fondent à cause de l’immobilier en berne

La ville de Paris, connue pour son marché immobilier dynamique mais aussi aux prix très élevés, traverse une période difficile. La crise de l’immobilier a bouleversé le marché, réduit les transactions et… impacté gravement les finances municipales. Avec des pertes cumulées s’élevant à près de 400 millions d’euros, la situation financière de Paris est devenue préoccupante.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 5 juillet 2024 à 10h10
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385 MILLIONS €La ville de Paris dispose de 385 millions d'euros d'épargne brute.

Les pertes de la ville de Paris ne cessent de grossir

Les recettes de la mairie de Paris ont été amputées de 100 millions d'euros en raison de la crise actuelle, a expliqué l’adjoint aux Finances, Paul Simondon, jeudi 5 juillet 2024. Déjà en 2023, la mairie avait subi une perte de 300 millions d'euros. Cette baisse drastique est principalement due à la diminution des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), communément appelés "frais de notaire". Ces droits ont baissé de 295 millions d'euros, atteignant 1,45 milliard d'euros sur un total d'environ 6 milliards de recettes fiscales.

Cette nouvelle baisse des recettes enregistrée en 2023 est liée à la « crise du secteur immobilier, qui a des conséquences très fortes sur tous les départements de France ». Cette diminution des recettes a été intégrée dans le budget supplémentaire soumis au Conseil de Paris.

Des dépenses en hausse et des recettes en baisse

L'opposition politique critique fortement la gestion de cette crise par l'équipe municipale actuelle. La sénatrice LR Marie-Claire Carrère-Gée a souligné que cette baisse « était évidemment prévisible » dès décembre 2023, lors de la votation du budget 2024. De plus, la députée Modem Maud Gatel a pointé du doigt un manque de sincérité dans les prévisions budgétaires, accusant la mairie d'avoir refusé de réviser ses prévisions malgré les signes évidents de crise.

« L'opposition est dans son rôle quand elle dit qu'on n'a pas été assez pessimistes », a déclaré de son côté Paul Simondon qui souligne malgré tout que Paris dispose encore de plus de 300 millions d’euros d’épargne brute.

Reste qu’avec un budget de fonctionnement de 10,1 milliards d’euros, les recettes continuent de ne pas suffire. Et ça risque d’être pire si le gouvernement confirme sa volonté de supprimer les frais de notaire pour certaines transactions immobilières d’un prix modeste.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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