Paris Photo se déroule du 10 au 13 novembre 2022 au Grand Palais éphémère, une édition à ne pas manquer.
Paris Photo en forme pour son 25e anniversaire
La plus importante foire photographique du monde fête ses 25 ans, félicitations à Paris Photo ! Un bel anniversaire que l’on pourra fêter en se rendant au Grand Palais éphémère (30 euros), on pourra y voir 183 galeries, un tiers de française et deux tiers venant d’Europe et du monde (27% d’Américains).
Dans Le Quotidien de l’Art, la directrice de Paris Photo, Florence Bourgeois, se tourne vers l’avenir avec le retour au Grand Palais en 2024, où les espaces augmenteront de 50%, et envisage un salon à New York, le lieu n’étant toujours pas trouvé. Une façon d’accroître encore sa place de leader mondial.
En attendant, on ne manquera pas cette édition, dans laquelle nous avons retenu les troublants portraits de Justine Tjallinks à la Galerie Sophie Scheidecker, les tables façon nature morte de Laura Letinsky chez Document, les bouquets de fleurs détonants de Ori Gersht chez Yancey Richardson Gallery, les transformations astucieuses d’objets en architecture de Maria Friberg chez Bendana Pinel, un magnifique portrait de Valérie Belin (The Girl who Never Died) chez Edwynn Houk Gallery, les impressionnantes vues du ciel d’Edward Burtynsky chez Nicholas Metivier Gallery.
Trois classiques à ne pas manquer : les impressionnantes vues d’une mine d’or de Sebastio Salgado chez Goodman, le style inimitable de Saul Leiter (juxtaposition d’éléments hétérogènes, effets transparence/masqué, écrasement de la perspective) chez Howard Greenberg Gallery et Gallery Fifty One, et enfin les superbes vues de Herbert List, dont beaucoup à Paris, chez Karsten Greve.
Après des éditions qui ont pu nous sembler un peu ternes et grises, on note cette fois un bon niveau général, un vrai plaisir à parcourir les stands, beaucoup de découvertes, de l’esprit, de la couleur, de la surprise. Une impression qui tranche avec les Rencontres photographiques d’Arles où il nous semble que la photographie a été complètement phagocytée par l’art contemporain, le plus froid et le plus abscons (style FIAC, relire notre article sur Paris+), nous avions dénoncé cette mainmise dans un article de 2017. Le plaisir de la photo renaît incontestablement dans cette édition 2022, souhaitons qu’il se prolonge dans le futur.
[Pour information j’ai ouvert mon compte Instagram, il est dédié à l’actualité culturelle et artistique]