L’Institut de la Finance Durable (IFD) a élaboré un plan d’actions pour financer la transition écologique en France. Le rapport propose 11 recommandations, notamment l’adaptation des dispositifs d’épargne existants et l’usage du prêt à taux zéro couplé à un crédit d’impôt pour les particuliers. Il estime que les besoins d’investissements supplémentaires pour répondre aux objectifs de la SNBC-2 se situent entre 30 et 65 milliards d’euros.
Paris établit un plan pour financer la transition écologique
La place financière de Paris a établi un plan d'actions pour financer la transition écologique en France. L'Institut de la Finance Durable (IFD) a publié un rapport qui évalue les besoins d'investissements supplémentaires pour répondre aux objectifs de la SNBC-2, estimés entre 30 et 65 milliards d'euros. L'IFD a également proposé onze recommandations pour financer la transition écologique en France.
L'évaluation des besoins d'investissements supplémentaires et les sources de financement par la place financière de Paris
Le rapport de l'IFD met en évidence l'importance de l'épargne des Français qui atteint près de 6000 milliards d'euros d'encours, dont 3000 milliards d'euros d'encours en épargne longue, qui représente une véritable source de financement pour la transition écologique en France. Selon le rapport, le déficit actuel du financement de la transition ne résulte pas d'un manque de ressources, mais plutôt du fait de l'absence de rentabilité économique et de la faible valeur d'usage de nombreux projets de la transition écologique.
Le rapport propose plusieurs recommandations pour adapter les dispositifs d'épargne existants, augmenter la quote-part des ressources affectées au financement de la transition écologique et orienter l'épargne des Français vers les projets de la transition écologique.
Les propositions pour les particuliers et les entreprises
Concernant les particuliers, le rapport propose de "massifier" l'usage du prêt à taux zéro et de le coupler à un avantage fiscal sous forme de crédit d'impôt obtenu par l'amortissement des investissements. Cette combinaison devrait permettre de rendre les investissements plus attractifs pour les particuliers et les investisseurs.
Concernant les entreprises, l'IFD propose la constitution d'un fonds de garantie d'Etat qui viendrait rehausser la rentabilité de certains projets industriels ou de recherche technologique présentant un risque plus important, mais néanmoins stratégiques dans la transition, notamment à destination des start-up, PME et ETI.
Selon Yves Perrier, président de l'IFD, les investissements de la transition écologique sont une nécessité pour tenir les objectifs climatiques et pour réindustrialiser le pays. Les propositions portées par l'IFD sont simples, compatibles avec les objectifs de maîtrise des finances publiques et de nature à permettre de réaliser ces ambitions. Leur mise en œuvre devra faire l'objet d'une co-construction entre les industriels, les acteurs financiers et les pouvoirs publics.