Chocolats de Pâques : ils vont vous couter bonbon en 2025

Chaque année, la même chasse s’organise : dans les jardins, les œufs ; dans les rayons, les meilleures affaires. Mais en 2025, un invité inattendu s’est glissé entre les cloches et les lapins : l’inflation. Et elle ne fait pas de cadeau.

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By Grégoire Hernandez Published on 14 avril 2025 10h13
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Chocolats de Pâques : ils vont vous couter bonbon en 2025 - © Economie Matin
34 %Chez E.Leclerc, un lapin en chocolat au lait de 200 g est passé de 2,97 € à 3,99 €, + 34 % !!

Avant même de remplir leur panière, de nombreux parents ont d’abord dû faire un détour par la calculette. Car cette année, ce ne sont pas les lapins qui bondissent le plus haut, mais les étiquettes.

Un bond de 14 % : le chocolat fait la grimace pour Pâques 

Les chocolats de Pâques ont connu une flambée tarifaire moyenne de 14 % en un an, selon l’étude publiée par UFC-Que Choisir le 31 mars 2025. Une envolée qui intervient alors même que l’inflation alimentaire est, elle, quasi nulle sur la même période. Un décalage saisissant, qui met directement le client face à un choix économique : garnir son panier pour faire plaisir aux enfants ou ajuster ses habitudes ?
Le coupable est vite identifié : la matière première. Le cours du cacao, dopé par une récolte calamiteuse en Afrique de l’Ouest et une spéculation galopante, a été multiplié par cinq entre 2023 et mi-2024, rappelle le Syndicat du chocolat. Résultat : les industriels, longtemps protégés par des contrats à long terme, n’ont plus le choix. La hausse finit par atteindre les rayons.

À première vue, les marques de distributeurs (MDD) restent le bon plan. En moyenne, elles coûtent moins cher que les produits des grandes marques. Mais cette année, c’est aussi là que les hausses sont les plus violentes : +23 % en un an. Chez E.Leclerc, un lapin en chocolat au lait de 200 g est passé de 2,97 € à 3,99 €, + 34 % !!, quand celui de Lindt à 200g atteint 6,35 €.
Pourquoi cet écart ? Parce que dans les produits MDD, la matière première représente une part plus importante du coût final. Moins de marketing, moins de marge de manœuvre : la hausse du cacao frappe de plein fouet. Pourtant, ces marques ne couvrent que 20 % du marché de la confiserie. Pour beaucoup, ce sont donc les grandes enseignes qui feront leur nid dans le panier.

Nestlé, Lindt, Milka : les mastodontes ne freinent plus

Du côté des grandes marques, la hausse moyenne s’établit à 11 %, mais certains produits explosent. Le lapin Lindt au lait (100 g) coûte désormais 4,38 €, contre 3,82 € l’an dernier (+14 %). Nestlé n’est pas en reste : sa boîte « chasse aux œufs » de Smarties grimpe de 85 centimes, pour atteindre 5,48 €. Milka, elle, pulvérise les compteurs : son lapin de 95 g coûte dorénavant 3,16 €, contre 2,54 € en 2024, soit une hausse de 24 %.
Les marques s’adaptent tant bien que mal : pour atténuer la note, elles réduisent les formats, diminuent le nombre d’œufs par paquet, ou multiplient les promotions éclair. Mais face à des coûts de production en hausse (cacao, énergie), le levier des rabais devient de plus en plus difficile à manier.

À Pâques, les ménages français dépensent en moyenne 24 € pour leurs achats chocolatés, selon le Syndicat du chocolat. Mais en 2025, la hausse brutale des prix pourrait en refroidir plus d’un. Car si les chocolats se vendent encore bien, c’est aussi parce qu’ils arrivent en tête de gondole avec des promotions ciblées, souvent limitées dans le temps. Une stratégie commerciale conçue pour faire oublier que derrière l’emballage doré, c’est bien le pouvoir d’achat qui fond.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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