Papillomavirus : vos enfants pourront se faire vacciner à partir d’octobre

La campagne de vaccination généralisée contre le papillomavirus (HPV) dans les collèges français, à partir de la 5ème, initialement prévue à la rentrée, débutera le 2 octobre.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 4 septembre 2023 à 11h08
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Papillomavirus : vos enfants pourront se faire vacciner à partir d’octobre - © Economie Matin
80 % le gouvernement veut atteindre d'ici 2030 un taux de vaccination de 80 %

La campagne de vaccination contre la papilloma virus reportée en octobre

La vaccination contre les HPV, à l'origine de plus de 6 000 nouveaux cas de cancer chaque année chez l'homme et la femme, et de plus de 30 000 lésions précancéreuses du col de l'utérus, était initialement prévue pour la rentrée de 2023. Lors d'un entretien chez nos confrères de Brut, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a annoncé le report de la campagne "généralisée" de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) dans les collèges, à partir de la 5ème, au 2 octobre.

La vaccination sera gratuite pour vos enfants et nécessitera le consentement des parents. Le report au 2 octobre permet ainsi de lancer une campagne de sensibilisation auprès des parents et des enfants sur l'importance de cette vaccination, car jusqu'à présent, seulement 48 % des jeunes filles et 13 % des jeunes garçons ont reçu une première dose de vaccin en 2022. Suite à l'objectif de l'OMS d'une couverture mondiale de 90 %, le gouvernement s'est fixé d'atteindre les 80 % de vaccinés d'ici 2030. 

Ouverture de la campagne aux jeunes garçons

Le virus du papillome humain (VPH) est un pathogène comportant plus de 200 variants, généralement transmis par voie sexuelle. Il déclenche diverses affections cutanées et muqueuses, tant chez les femmes que chez les hommes. Les infections à VPH sont généralement inoffensives, car l'organisme parvient à éradiquer spontanément le virus dans un délai de 6 à 13 mois après l'exposition initiale. Toutefois, en l'absence de résolution, l'infection devient chronique, favorisant l'émergence progressive d'anomalies précancéreuses pouvant éventuellement évoluer vers un état cancéreux.

Recommandée pour les jeunes filles depuis 2007 dans la prévention contre le cancer du col de l'utérus (environ 6 000 cas par an et 1 100 décès), la vaccination contre les HPV concerne aussi les jeunes garçons. Une étude récente a montré que 31 % des hommes sont atteints d'une variante du papillomavirus et 21 % sont porteurs d'un HPV oncogène, susceptible de provoquer un cancer. Le taux de vaccination contre le papillomavirus en France reste malgré tout relativement bas : environ 37 % pour les jeunes filles, contre seulement 10 % pour les jeunes garçons. Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a ainsi institué auprès de nos confrères de Brut en indiquant « Il y a des pays qui ont réussi à éradiquer ces maladies. C'est entre vos mains». Depuis 2019, l'Académie nationale de médecine et celle de pharmacie ont donné leur accord pour le lancement de la vaccination généralisée contre le HPV, arguant dans son rapport qu'en plus de prévenir certains cancers, « le coût en santé des infections à HPV représente plus de 500 millions d’euros par an ».

Les collèges et régions s'organisent

Après avoir obtenu le consentement des parents, les injections seront réalisées par des équipes mobiles de soignants, sous l'égide de centres de vaccination identifiés. Chaque département s'organise pour mener à bien cette campagne. En Nouvelle-Aquitaine, par exemple, l'ARS s'est fixée pour objectif la vaccination de 70 000 élèves de 5e et a mis en place un service en ligne pour recueillir l'autorisation des parents dès septembre. Les élèves recevront la première dose entre octobre et décembre, puis la seconde entre avril et juin.

En Occitanie, l'objectif est de vacciner au moins 30 % de la classe d'âge concernée, soit environ 21 000 collégiens. La première injection est prévue à partir du 6 novembre, et la seconde en mai. En Île-de-France, l'agenda est plus souple, avec une première dose proposée entre octobre et janvier, et la seconde six mois plus tard.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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