À l’approche de la date butoir du 17 juillet, où le tribunal de commerce décidera du sort de Duralex, la métropole d’Orléans s’engage fermement pour soutenir le projet de reprise par une coopérative de salariés (Scop). Ce soutien pourrait être un renouveau pour cette entreprise emblématique.
Orléans soutient la reprise de Duralex par ses salariés
Orléans veut sauver Duralex
Le conseil métropolitain d'Orléans a voté pour l'acquisition du terrain et des installations de Duralex, si le tribunal valide le projet de Scop. Ce terrain, s'étendant sur 14 hectares, représente un investissement estimé entre 5 et 8 millions d'euros. Les élus locaux espèrent ainsi rassurer les banques qui scrutent actuellement le plan de financement de la reprise, évalué à 15 millions d'euros comme le rapporte Les Echos. En sécurisant ce terrain, la métropole offre une base solide pour les négociations futures, renforçant la position des salariés à la recherche d'un soutien financier nécessaire au succès de leur projet.
Au-delà de l'acquisition du site, la métropole envisage de prendre en charge certains investissements immobiliers pour booster le chiffre d'affaires de Duralex. Un engagement particulier est également prévu pour améliorer l'empreinte écologique de l'entreprise, notamment en matière de gestion de l'eau et de l'énergie. Cette initiative s'inscrit dans une démarche plus large de transition écologique portée par la métropole.
Un contexte économique délicat
Duralex est confrontée à des défis majeurs depuis deux ans, marqués par l'inflation et la hausse des coûts énergétiques due à la crise en Ukraine. Le chiffre d'affaires de l'entreprise a sensiblement diminué, passant de plus de 31 millions d'euros en 2022 à 23,6 millions en 2023. La situation économique actuelle et la concurrence accrue ajoutent une pression supplémentaire sur cette entreprise historique, célèbre pour ses verres ultrarésistants.
Les salariés de Duralex ont jusqu'à la fin de la semaine pour finaliser leur dossier de reprise, un processus qui requiert non seulement une planification financière rigoureuse, mais aussi une vision stratégique pour relancer l'entreprise. Le tribunal de commerce doit ensuite trancher entre ce projet et ceux d'autres repreneurs potentiels qui ont également soumis des lettres d'intention, ajoutant une couche de suspense à l'issue de cette saga industrielle. La décision du 17 juillet sera donc clé pour l'avenir de Duralex et de ses employés, représentant un moment déterminant qui pourrait soit sauvegarder des centaines d'emplois, soit marquer la fin d'une ère pour la verrerie française.