Les îles d’Oléron et de Noirmoutier, avec le soutien de l’île de Ré, mettent en avant l’instauration d’un péage pour les véhicules entrant sur leurs territoires. Objectif ? Financer les actions environnementales et répondre aux besoins croissants en infrastructures, à l’image de l’écotaxe appliquée sur l’île de Ré.
Bientôt un péage pour accéder aux îles d’Oléron et de Noirmoutier ?
Une écotaxe pour accéder à Oléron et Noirmoutier ?
Les îles d'Oléron et de Noirmoutier, accompagnées de l’île de Ré, souhaitent instaurer un péage pour accéder à leurs ponts, semblable à celui mis en place sur Ré depuis 1999. Cette initiative, soutenue par Michel Parent, président de la Communauté de Communes d’Oléron, vise à obtenir l'accord des départements de la Charente-Maritime et de la Vendée pour instaurer une "écotaxe" ou "écoparticipation". Le modèle de l’île de Ré, où les revenus du péage servent à financer des projets environnementaux, sert de référence pour convaincre les autorités locales.
Avec cette mesure, les élus souhaitent financer des projets de lutte contre l'érosion des côtes, la protection des milieux naturels, ainsi que l’entretien et l’amélioration des infrastructures routières. L’argument central des promoteurs du projet repose sur l’urgence de répondre aux défis écologiques et financiers, dans un contexte où les ressources publiques se raréfient. En effet, le budget nécessaire pour entretenir les ponts et protéger les côtes représente un défi de taille, surtout pour des territoires insulaires à forte attractivité touristique.
Un soutien croissant malgré des réticences locales
Malgré le soutien de plusieurs élus locaux, le projet de péage soulève des réserves dans les départements concernés. En Vendée, le conseil départemental s’est opposé au péage, alors que la Charente-Maritime, bien que divisée sur le sujet, envisage la possibilité d’un tel dispositif. La présidente du département, Sylvie Marcilly, a récemment laissé entendre qu'une concertation pourrait être lancée pour évaluer la faisabilité et l'impact d’un péage. Michel Parent estime qu'une décision pourrait être prise dès 2025, avec une mise en œuvre potentielle d’ici 2028-2029.
Les opposants redoutent une réaction négative de la population face à la création d'un droit de passage. De plus, la question de la gratuité pour les résidents locaux est au cœur des discussions. Un éventuel référendum d’initiative locale pourrait être organisé pour recueillir l’avis des habitants, un processus que Michel Parent se dit prêt à soutenir. L’issue de ce débat dépendra des priorités locales et de l’adhésion des habitants aux objectifs environnementaux avancés par les élus.