Le taux 10 ans gagne ≈ 20 points de base(pdb) à ≈ 4.4% aux Etats-Unis à l’issue d’une semaine chargée en adjudications. Dans la foulée, le taux 10 ans se tend à ≈ 2.2% en Allemagne et 3% en France. Les actions américaines s’effritent malgré la bonne tenue des valeurs Tech et les titres de l’Eurozone plafonnent.
Les tensions obligataires entravent la hausse des actifs risqués.
De part et d’autre de l’Atlantique, les petites capitalisations sous-performent de nouveau. Le dollar s’apprécie modestement (€/$ ≈ 1.05 ; $/¥ ≈ 153). Le Brent est ferme à ≈ 74$ / baril et le gaz naturel reperd 9% en Europe.
Comme attendu, la BCE baisse les taux de 25 pdb à 3% sur le dépôt et signale une politique flexible dans un contexte incertain. La BCE table sur croissance molle et désinflation. L’enquête auprès des investisseurs affiche un écart record entre l’optimisme sur les Etats-Unis et le pessimisme sur l’Eurozone.
Inflation sans surprise et résilience aux Etats-Unis. L’inflation ressort à 2.7% au total et 3.3% en « cœur » en novembre avec une modération rassurante dans les services. De solides gains de productivité au 3ème trimestre absorbent plus que la hausse des salaires et contribuent à la fermeté des marges. Le patrimoine net des ménages marque une forte hausse au 3ème trimestre, tirée par des gains sur actifs détenus. L’élection de Trump suscite un sursaut de la confiance des PME.
Conjoncture morose en France où F. Bayrou est nommé Premier ministre. L’enquête de la Banque de France suggère une modeste progression dans les services et une érosion dans l’industrie. Des difficultés de recrutement persistent alors que la trésorerie se dégrade. Le PIB réel stagnerait au 4ème trimestre.
Coup de froid sur l’activité au Royaume-Uni. Le PIB mensuel et l’activité de services déçoivent en octobre, à l’instar de la production industrielle et des échanges extérieurs dont le déficit se creuse à -3.7 Mrds £.
Au Japon, les grandes entreprises sont confiantes. Selon les enquêtes BSI et Tankan, le climat des affaires s’améliore au 4ème trimestre. La progression des prêts bancaires reste cohérente avec un scénario de reflation.