Énergie : qui sera à la tête du nouveau gendarme du nucléaire ?

Une semaine après que l’Assemblée nationale ait approuvé la fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), le Premier ministre a proposé, au Président, lundi 27 mai 2024, Pierre-Marie Abadie pour prendre la direction du nouveau gendarme du nucléaire.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 28 mai 2024 à 18h09
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Énergie : qui sera à la tête du nouveau gendarme du nucléaire ? - © Economie Matin

Pierre-Marie Abadie en passe de prendre la tête du futur gendarme du nucléaire

Le Premier ministre Gabriel Attal a proposé Pierre-Marie Abadie pour diriger la future Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) d'après Les Echos. Actuel directeur général de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), il prendra d'abord la tête de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en novembre 2024, prenant ainsi la suite du mandat de son actuel président Bernard Doroszczuk, avant de diriger le nouveau gendarme du nucléaire qui sera créée le 1ᵉʳ janvier 2025.

Ingénieur général des Mines et diplômé de l’école Polytechnique, Pierre-Marie Abadie a une carrière riche en responsabilités dans le secteur de l’énergie : il dirige depuis 2014, l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra), au sein de laquelle il a, entre autres, mené le projet controversé Cigéo. Ce dernier a pour objet d'enfouir les déchets nucléaires les plus radioactifs du parc nucléaire français à Bure. Avant cela, il a été directeur de l’énergie au ministère de l’Écologie, avant de passer par la suite à des postes au sein du ministère de la Défense et à la direction générale du Trésor.

Un nom qui ne met (déjà) pas tout le monde d'accord

La mission du nouveau gendarme du nucléaire ? Assurer la sûreté des centrales nucléaires françaises et gérer la recherche sur la radioprotection. La nomination de Pierre-Marie Abadie suscite déjà des réactions mitigées. L’intersyndicale CGT-CFDT-CFE CGC de l’IRSN a exprimé son « incompréhension » face à ce qu'elle perçoit comme un « conflit d'intérêt », rapporte l'AFP.

Conformément à la loi votée par l'Assemblée nationale, le directeur de l'ASNR aura la charge d'élaborer le règlement intérieur entre les agents, c'est-à-dire, de garantir leur cadre de compétence, l’indépendance et l’objectivité des décisions prises par la nouvelle autorité. Si Pierre-Marie Abadie est le premier à être sorti, cela ne signifie pas pour autant qu'il sera président de l'ASNR. Sa nomination devra être validée par les députés ainsi que par les sénateurs.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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