En décembre 2025, les voyageurs auront la possibilité de rejoindre Hendaye depuis Paris grâce à une nouvelle ligne Ouigo qui traversera plusieurs villes de la côte atlantique. Cette expansion s’inscrit dans une stratégie ambitieuse de la SNCF pour démocratiser l’accès à cette région prisée.
Nouvelles destinations et nouvelles rames pour Ouigo
La nouvelle ligne Ouigo desservira les villes de Dax, Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Bordeaux avant d’atteindre Hendaye, offrant ainsi une alternative abordable et pratique pour se rendre au Pays basque. Jérôme Laffon, directeur d’Ouigo, a souligné auprès du Parisien l'importance de cette initiative : « La ligne que nous ouvrons permettra d’accentuer la desserte de la façade atlantique et de démocratiser l’accès à ce territoire ».
Ouigo étend ses horizons
Outre cette nouvelle liaison, la ligne Paris-Rennes verra un renforcement avec l’ajout d’un troisième aller-retour quotidien. De plus, les liaisons entre Paris-Lyon, Paris-Lille et Paris-Strasbourg bénéficieront aussi d'un renforcement. La SNCF envisage également des trajets interrégionaux sans passage par Paris, bien qu'aucune date n'ait encore été communiquée pour ces nouvelles offres.
Afin de répondre aux attentes croissantes des voyageurs, Ouigo prévoit d'augmenter le nombre de rames en circulation. D’ici décembre 2025, douze nouvelles rames seront progressivement ajoutées aux trente-huit déjà en service, portant le total à cinquante rames d'ici 2027. Ces ajouts s'accompagnent d'une rénovation complète de la flotte actuelle.
Politique tarifaire inchangée malgré les investissements
Les nouvelles rames offriront un design intérieur renouvelé avec des sièges plus confortables, des prises individuelles, des espaces bagages repensés, ainsi qu'une augmentation des places pour vélos. Une innovation notable est la création d'« espaces relax » : deux voitures sans sièges dédiées à la détente et à la possibilité de se dégourdir les jambes. Cependant, les voitures-bars continueront de faire défaut, maintenant l'absence de services de restauration à bord des trains Ouigo.
Alain Krakovitch, directeur de TGV Intercités, a précisé les objectifs de l'entreprise : « Passer de 60 à 75 gares desservies, transporter 33 millions de voyageurs d’ici à 2027, soit 30 % de plus à l’horizon 2030, c’est le projet que nous portons pour notre marque ». Cette ambition s'appuie sur le succès de l'offre low-cost, où « un billet vendu sur deux est à moins de 30 euros », rappelle-t-il chez Franceinfo.
Malgré l'inflation, Ouigo maintient sa politique tarifaire attractive. Alain Krakovitch a affirmé que les prix n’ont pas augmenté en 2023 et ne le feront pas en 2024, garantissant ainsi que 50 % des billets restent en dessous de 30 euros. Cette stratégie est essentielle pour maintenir un taux d’occupation élevé, nécessaire à la rentabilité des trains Ouigo.
En plus de ces nouveautés, l'offre Ouigo Train Classique, qui utilise des anciennes rames Corail rénovées, pourrait être étendue à de nouvelles destinations, offrant une alternative encore plus économique pour les voyageurs.