Dégradation de la note de la France, comprendre ce qu’il va se passer !

Ceux qui veulent entendre le cancre de Bercy qui travaille sous les ordres du cancre du Palais expliquer comment ils ont tout sauvé, la France, les restaurants, les entreprises, notre industrie, l’Europe, le monde et l’univers grâce à leur savoir-faire d’excellence jamais vu dans l’histoire de l’humanité, vous pourrez prendre le temps (ou pas) d’écouter notre Bruno national entre deux livres porno nous livrer ses pensées fulgurantes sur BFMTV.

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Par Charles Sannat Publié le 3 juin 2024 à 10h30
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note, dette, france, dégradation, dette souveraine, agence, crise - © Economie Matin
110,6%La dette de la France a atteint fin 2023 les 110,6% du PIB

Sinon, je m’en vais vous expliquer ce qu’il va se passer avec cette dégradation.

Tout d’abord j’avais pronostiqué que la France ne serait pas dégradée. Elle ne l’a pas été par 3 agences, mais la 4ème qui est la plus importante a baissé notre note.

Pourtant, il faut comprendre le classement des notes souveraines avant de paniquer et de nous ruer vers les issues de secours en criant que l’on va tous mourir.

Nous sommes donc dégradés mais nous restons dans la colonne jaune AA- et dans la catégorie « High Grade. Qualité haute ou bonne ». C’est la seconde meilleure catégorie tout en sachant que même les Etats-Unis ne sont plus AAA le fameux triple A comme on disait autrefois.

Comme la France reste dans la catégorie haute qualité, cela ne vas pas entraîner d’arbitrages massifs de fonds qui ne veulent justement que des obligations High Grade. Le problème si vous regardez bien ce tableau, c’est la dégradation suivante qui nous ferait changer de catégorie, car si nous sommes dégradés d’un cran de plus nous passons chez les élèves de qualité moyenne… Et là ce n’est plus la même chose !

Les fonds les meilleurs vendraient la dette de la France.

Voilà le paramètre le plus important.

Mais ce n’est pas tout.

La notation de la France est aussi « relative », entendez pas là qu’au royaume des aveugles les borgnes sont rois… donc si les autres c’est pire alors pour nous c’est mieux.

Hélas, ce n’est pas trop le cas.

Nous sommes bien l’un des plus mauvais élèves parce que nous sommes dans le carcan de l’Euro et surtout de l’Union Européenne.

Le bouclier énergétique que vante Bruno Le Maire nous a coûté des dizaines de milliards d’euros de manière purement virtuelle. Il suffisait de suspendre le mécanisme de fixation des prix européens le temps de la crise pour ne pas avoir à dégrader la situation financière de notre pays plus qu’elle ne l’était déjà.

Quant au Covid, nous savons maintenant que dès mars/avril 2020, les gouvernements savaient que le taux de létalité des premiers variants n’étaient pas démentiels, et qu’ils étaient négligeables à partir d’Omicron, ce qui veut dire que nous aurions pu éviter toutes les mesures de restrictions économiques et les confinements qui ont coûté des fortunes à l’économie mondiale en générale et française et particulier.

Nous sommes très mal dirigés depuis maintenant 7 ans, et le problème, c’est que ce sont nous, les petits, les sans-grades qui comme à chaque fois, en paieront le prix.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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