Le géant suédois des batteries électriques traverse l’abîme. L’entreprise annonce déposer le bilan. Pour tenter d’arriver jusqu’à la liquidation judiciaire, elle cherche à être reprise. Son PDG décide de démissionner.
Le géant européen Northvolt dépose le bilan, son patron claque la porte
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Publié le 22 novembre 2024 à 15h00
1.600 postesEn septembre, Northvolt avait annoncé la suppression de 1.600 postes pour tenter de survivre, ça n’a pas suffi.
Northvolt dépose le bilan
Le géant européen des batteries Northvolt, longtemps présenté comme un acteur majeur de la transition énergétique, fait aujourd’hui face à une crise financière sans précédent. Ainsi, elle se déclare en faillite. L’entreprise indique avoir engagé une procédure de protection contre les créanciers. Elle espère ainsi restructurer une dette colossale.
Pour soutenir ses opérations à court terme, la société bénéficie d’un financement garanti par ses actifs à hauteur de 145 millions de dollars, ainsi que d’un apport supplémentaire de 100 millions de dollars provenant de ses clients. Selon Northvolt, ces mesures devraient permettre de stabiliser ses activités jusqu’à la fin du premier trimestre 2025, date prévue pour la finalisation de sa restructuration. Sinon, l’entreprise sera purement et simplement placée en liquidation judiciaire.
Un plan de sauvetage de 300 millions de dollars a échoué, précipitant l’entreprise dans le mur. Des rapports internes montrent que Northvolt n’a pas atteint ses objectifs de production depuis le début de l’automne, aggravant la situation.
Départ de Peter Carlsson
Par ailleurs, Northvolt officialise la démission de son cofondateur et PDG, Peter Carlsson, un ancien dirigeant de Tesla ayant contribué à hisser l’entreprise parmi les leaders européens des batteries pour véhicules électriques. Un duo de direction assurera temporairement la gestion du groupe, en attendant la nomination d’un nouveau responsable.
Les difficultés financières du groupe avaient déjà commencé à se manifester à la fin septembre 2024, avec l’annonce de la suppression de 1.600 postes sur un effectif total de 6.500 salariés, et la suspension du développement de son site phare de production situé à Skellefteå, en Suède.
L’effondrement de Northvolt est un signal d’alarme pour l’industrie européenne, qui peine à rattraper son retard technologique face aux puissances asiatiques. Alors que le continent s’efforce de réduire sa dépendance énergétique et de consolider sa souveraineté industrielle, cette faillite est un douloureux rappel du retard pris par le Vieux-Continent sur les voitures électriques.