Plus de 1.000 euros de découvert après Noël : attention à la mauvaise surprise des fêtes

L’hiver 2024 s’annonce glacial pour les finances des ménages français. Alors que les festivités de fin d’année approchent, un constat qui a de quoi inquiéter émerge : plus de 59 % des Français seront à découvert en janvier 2025, une proportion écrasante qui illustre une crise budgétaire rampante.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 16 décembre 2024 à 7h00
Jusqu'à 1.000 euros de découvert après Noël : attention à la mauvaise surprise des fêtes
Jusqu'à 1.000 euros de découvert après Noël : attention à la mauvaise surprise des fêtes - © Economie Matin
326 EUROSEn moyenne, les Français ont un découvert mensuel de 326 euros

Malgré un budget moyen consacré aux fêtes de Noël et fin d’année inférieur à 500 euros, soit le plus bas depuis plus d’une décennie, les dépenses de Noël continuent de plonger des millions de foyers dans le rouge.

Les cadeaux de Noël, la goutte qui fait vide les comptes bancaires

Selon l’étude relayée par Rosaly le 16 décembre 2024, les Français, pris au piège de l’inflation et de la stagnation des salaires, se voient contraints de réduire leurs dépenses pour les fêtes. Pourtant, même avec des ajustements budgétaires drastiques, la magie de Noël a un coût. 67 % des sondés identifient les cadeaux comme la principale cause de leurs difficultés financières, loin devant les repas de Noël (17 %) et de la Saint-Sylvestre (13 %). Chaque année, l’obligation de préserver les traditions pèse un peu plus lourd sur des budgets déjà fragilisés.

Les statistiques le confirment : 45 % des Français sont systématiquement à découvert après les fêtes, et cette année, 14 % supplémentaires tomberont dans cette situation critique pour la première fois. Résultat : plus d’un Français sur deux commencera l’année 2025 à découvert.

Les comptes bancaires dans le rouge, le découvert massivement utilisé

Pour gérer ces déficits, la majorité des Français (81 %) s’appuient sur une autorisation de découvert bancaire. Pourtant, cette « bouée de secours » devient souvent un piège. Selon l’étude de Rosaly, 41 % des ménages risquent de dépasser leur plafond de découvert dès janvier, exposant ainsi leurs finances à des pénalités bancaires supplémentaires et à un endettement croissant.

Pour ces Français, les perspectives sont inquiétantes :

  • 31 % estiment que leur découvert se situera entre 200 et 300 euros, un niveau déjà critique.
  • Une proportion importante (18 %) prévoit un dépassement atteignant entre 300 et 600 euros.
  • Certains redoutent des déficits supérieurs à 1 000 euros, une situation qui peut rapidement devenir insoutenable.

L’acompte sur salaire : une bouée contre le découvert bancaire, mais pour combien de temps ?

Face à ces difficultés, de nombreux Français se tournent vers une solution temporaire : l’acompte sur salaire. Plus de 39 % des sondés envisagent d’y recourir dès janvier 2025 souligne Rosaly, une augmentation spectaculaire de cette pratique. Cette demande témoigne d’une tension financière insupportable dès le début de l’année, où les revenus mensuels ne suffisent plus à couvrir les dépenses essentielles.

Arbia Smiti, fondatrice de Rosaly, observe une hausse des demandes d’acomptes sur salaire de +4,26 % entre octobre et novembre, surpassant déjà les records de cet été (+3,61 %).

Indicateur Pourcentage / Chiffre
Français à découvert après les fêtes 59 %
Principale cause de découvert : cadeaux 67 %
Risque de dépassement du plafond de découvert 41 %
Montant estimé du découvert (200-300 €) 31 %
Demandes d’acompte sur salaire prévues 39 %
Augmentation des demandes d’acomptes (oct-nov) +4,26 %
Budget moyen consacré aux fêtes < 500 €

Ces données mettent en lumière un cercle vicieux d’endettement et de dépendance à des mécanismes financiers précaires. Les fêtes de fin d’année, traditionnellement un moment de joie et de partage, deviennent pour beaucoup une source d’angoisse et d’instabilité. Derrière les sourires de Noël se cachent des comptes bancaires dans le rouge, des repas plus modestes, et une pression sociale qui alourdit encore le fardeau économique des ménages.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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