Qui dit nouvelle année, dit nouvelles résolutions. Et, pour une fois, un défi qui cartonne sur les réseaux sociaux depuis quelques jours se révèle intelligent, ou plutôt, se veut éthique.
No buy 2025 : le challenge Tiktok qui va faire couler la France
Il s'agit du No buy challenge 2025, qui connaît un véritable succès sur TikTok.
Le défi TikTok du No buy challenge 2025
Le principe est on ne peut plus simple : les personnes qui relèvent le « No Buy Challenge 2025 » s'engagent à bannir les achats non essentiels pendant un an. Fini le dernier rouge à lèvres, les jolies paires de chaussures qui reviennent sans cesse sur les pages internet, la montre aperçue dans une publicité... Ce challenge se veut avant tout économique et éthique, mais aussi écologique. En bref, ses participants choisissent, pendant un an, de se contenter des produits qu'ils possèdent déjà.
Ce défi a gagné en notoriété grâce aux influenceurs qui appellent à contrer la frénésie consumériste et la fast fashion, qu'ils ont, pour la plupart, eux-mêmes encouragée. Des milliers d’internautes échangent et témoignent des efforts qu'ils ont fournis et des économies qu'ils ont réalisées pour se « soutenir » mutuellement.
L'inquiétude des enseignes
Si le No Buy Challenge présente de nombreux avantages, il ne manque pas d'inquiéter les enseignes françaises, en particulier celles du secteur du prêt-à-porter, déjà fragilisées par la crise que traverse cette industrie. Esprit, Burton of London, Gap, San Marina, Minelli... ont toutes été mises en liquidation les unes après les autres, faute de demande, ce qui a entraîné la fermeture de milliers de magasins sur le sol français et le licenciement de milliers de personnes.
Même les poids lourds comme H&M, Mango ou encore Zara n’échappent pas à cette mauvaise tendance et ont dû revoir à la baisse leurs objectifs ainsi que leurs coûts de fonctionnement. Cette crise du secteur de l'habillement s’explique par trois principaux facteurs : l’essor du commerce en ligne, l'arrivée de la fast fashion avec des plateformes telles que Temu ou Shein, et le développement du marché de la seconde main. De fait, en l’espace de 20 ans, selon les chiffres de l’ADEME, le nombre de vêtements vendus dans le monde a plus que doublé (+68 %) pour atteindre 100 milliards par an. Reste à voir combien de personnes relèveront ce nouveau défi et combien le tiendront.