L’urgence climatique signalée par le centre de recherche de Mauna Loa, révélant un niveau record de CO2 vient souligner l’échec des efforts mondiaux pour freiner les émissions.
Le niveau de CO2 atteint des sommets historiques
Depuis le sommet du volcan de Mauna Loa à Hawaï, les scientifiques ont lancé un avertissement sans précédent mercredi 8 mai 2024 : les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2) ont atteint des niveaux record, surpassant tous les précédents historiques et soulignant un échec global dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Un nouveau record de CO2 observé
En mars 2024, le centre de Mauna Loa a enregistré une concentration de CO2 de 426 parties par million (ppm), un chiffre jamais vu depuis des millions d'années et en hausse par rapport à l'année précédente. Actuellement, le phénomène El Niño, souvent associé à de fortes hausses de CO2, affaiblit la capacité des forêts tropicales à absorber le carbone, diminuant l'efficacité des puits naturels de carbone.
Ralph Keeling, directeur du Programme CO2 à l'Institut d'océanographie Scripps de l'UC San Diego, a exprimé son inquiétude : « Nous continuons malheureusement à battre des records dans le taux d'augmentation du CO2. La raison ultime est la croissance mondiale continue de la consommation de combustibles fossiles. » Une alerte qui intervient alors que la Russie aurait identifié d'immenses gisements de pétrole en Antarctique, estimés à plus de 500 milliards de barils.
Les scientifiques sans espoir face au réchauffement climatique
Une enquête réalisée par The Guardian auprès de 380 climatologues révèle que 80% d'entre eux considèrent désormais comme impossible de respecter les objectifs de l'Accord de Paris, qui visent à limiter le réchauffement global à 1,5°C. Les scientifiques préviennent que le dépassement de cet objectif pourrait entraîner des catastrophes climatiques d'une ampleur inégalée.
Selon leurs projections, l'escalade rapide du réchauffement planétaire pourrait déstabiliser des écosystèmes entiers, exacerbant ainsi les phénomènes météorologiques extrêmes. Ces perturbations climatiques entraîneraient des famines, des conflits et des migrations massives, provoqués par des vagues de chaleur, des incendies de forêt, des inondations et des tempêtes d'une intensité et d'une fréquence bien supérieures à celles déjà observées.