Dans la zone euro, l’Allemagne ne peut pas faire durablement bande à part

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Par Christopher Dembik Publié le 25 septembre 2014 à 3h37

La publication en baisse de l'indice IFO conforte les inquiétudes à propos de l'économie allemande. En raison de l'atténuation du risque géopolitique en Europe de l'Est, il sera toutefois difficile d'expliquer de nouveau cette contre-performance par les évènements en Ukraine.

Il faut voir dans cette baisse du climat des affaires en l'Allemagne les conséquences de la transition en cours d'une économie tournée essentiellement vers les exportations à une économie davantage basée sur la consommation intérieure, et bien sûr l'impact direct de l'atonie de l'activité dans la plupart des pays de la zone euro. Il parait évident que la première économie de l'Union monétaire ne pouvait pas rester durablement à l'écart des turpitudes de ses principaux partenaires commerciaux. On peut redouter que le deuxième semestre pour l'Allemagne réserve de nouvelles mauvaises surprises, avec une croissance qui devrait ralentir significativement par rapport au début d'année.

Les marchés boursiers ont une nouvelle fois été très réceptifs à cette annonce. On constate depuis la rentrée de septembre que la conjonction d'indicateurs économiques déprimants et de questionnements sur la pérennité de la hausse sur les marchés financiers pèsent sur les indices. Pour preuve, le Dax a cassé ce matin le niveau de support crucial des 9600 points tandis que le CAC 40 pourrait accélérer encore plus son repli dans les prochaines séances vers les 4330 points voire les 4270 points.

Les mécanismes de marché jouent pleinement en cette période : la chute des indices américains entraine la baisse de l'Asie et, dans la foulée, des places boursières européennes. On peut anticiper sans trop de risques une poursuite du repli durant tout l'automne, sous l'effet des inquiétudes macroéconomiques, avant le traditionnel rallye de fin d'année.

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Christopher Dembik est économiste chez SaxoBank.

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