Le gouvernement voudrait réguler un peu plus le secteur du VTC. Plancher pour les prix des courses, définition d'une durée maximale du travail : deux mesures qui font office d'épouvantail pour les professionnels.
Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a envoyé un courrier aux entreprises spécialisées dans le transport par véhicules de tourisme avec chauffeur. Dans cette missive consultée par Les Echos, le gouvernement veut organiser une rencontre avec les professionnels du secteur le 8 décembre afin de leur faire part de plusieurs mesures destinées à améliorer le sort des chauffeurs.
Prix plancher
La première d'entre elles est la mise en place d'un prix plancher pour les courses. Jacques Rapoport, le médiateur du secteur, a calculé qu'un chauffeur « normalement efficace » gagnait 1 700 euros mensuels nets… au prix de semaines de 60 heures, et sans congés payés. Le médiateur rapportait que certains chauffeurs pouvaient gagner plus, et d'autres beaucoup moins. Cette perspective effraie les entreprises de VTC et, à l'instar d'Uber, elles mettent en place d'autres dispositifs d'aide.
Moins de temps sur la route
Mais ils ne seront peut-être pas suffisants pour accommoder les pouvoirs publics, à moins que cette perspective d'un plancher pour les courses serve de levier pour imposer d'autres mesures. L'autre disposition que souhaite mettre en place le gouvernement, c'est la définition d'une durée maximale du travail. Jacques Rapoport a pu constater que certains chauffeurs roulaient jusqu'à 18 heures par jour pour gagner suffisamment. Le gouvernement entend visiblement imposer cela aux professionnels, à leur corps défendant sans doute.