La crise sanitaire et les différentes mesures restrictives à travers le monde (confinement, fermeture des frontières …) ont mis à mal les trésoreries des professionnels du tourisme. Afin de les aider, le gouvernement avait mis en place un système d'avoirs, qui prend fin mardi 15 septembre 2020.
Fin du système d'à-valoir dès le 15 septembre 2020
En mars 2020, la crise sanitaire a contraint le gouvernement à mettre en place le système des avoirs, afin de préserver la trésorerie des professionnels du tourisme très fortement impactée. Le dispositif voté par voie d'ordonnance le 25 mars 2020, prendra donc fin le 15 septembre 2020.
Le dispositif ne s'appliquait cependant qu'au voyage à forfait, qui inclus deux prestations au minimum (vols et hébergement par exemple). Il permettait ainsi à un professionnel du tourisme de proposer un avoir, à la place du remboursement pour préserver sa trésorerie. Le bon à-valoir a une durée de validité de dix-huit mois, qui débute dès la confirmation de l'annulation. Au terme de cette période de dix-huit mois, si l'avoir n'est pas utilisé le client peut demander le remboursement.
La mesure doit prendre fin le 15 septembre 2020 et suscite de nombreuses interrogations de la part des professionnels et des consommateurs. Le Syndicat des entreprises du tour-operating, Seto, a mis en place une foire aux questions pour répondre aux interrogations des professionnels et des touristes.
Retour à l'application stricte du Code du Tourisme
Première grande interrogation : la date prise en compte. Un voyage prévu, par exemple, pour les vacances de Noël en décembre 2020, pourra bénéficier d'un avoir sans condition s'il est annulé avant mardi 15 septembre 2020, soit demain. Après cette date, Guillaume Linton, directeur de l'agence de voyages Asia, précise : « nous devrons systématiquement rembourser le client ou proposer une prestation équivalente ». Plus simplement, à partir du 15 septembre, le Code du Tourisme reprend tous ses droits. Ainsi, les professionnels pourront toujours proposer un avoir mais les clients auront la possibilité de le refuser.
Pour les clients, la fin de cette mesure est une bonne nouvelle, puisqu'elle aura « un effet positif en décomplexant l'acte d'achat ». Le remboursement se fera sans frais dans les cas d'annulation dus à la crise sanitaire, cependant, dans tous les autres cas, les conditions commerciales seront de retour.