Lors de la crise de la Covid-19, en 2020, les compagnies aériennes ont été contraintes d’annuler un nombre impressionnant de vols. Et, depuis, certaines sont au centre d’une polémique sur les conditions de remboursement qui n’ont pas été respectées. L’autorité de la concurrence italienne a donc sanctionné alors qu’en France l’UFC-Que Choisir continue sa bataille en faveur des consommateurs lésés.
Ryanair reçoit la plus lourde des amendes
Depuis le début du mois de mai 2021, l’Antitrust, l’autorité de la concurrence italienne, a commencé à sanctionner les compagnies aériennes pour leur manquement aux droits des consommateurs, mais pas seulement. Après Volotea, compagnie low-cost espagnole, et EasyJet, c’est au tour de Ryanair de recevoir une lourde amende, le 24 mai 2021.
Celle de Ryanair est même la plus élevée des trois : 4,2 millions d’euros, contre 2,8 millions d’euros pour EasyJet et 1,4 million d’euros pour Volotea. Pour l’autorité de la concurrence italienne, les compagnies se sont rendues coupables de manquements divers, tout particulièrement concernant les remboursements des vols. Or, la Commission européenne avait très rapidement déclaré que la crise sanitaire de la Covid-19 ne pouvait être mise en avant pour contrevenir aux règles régissant les droits du consommateur. Début mars 2021, elle a même ouvert une enquête à la suite de milliers de plaintes (25.000 pour la seule association UFC-Que Choisir en France).
Ce qui est reproché aux compagnies aériennes
L’Antitrust reproche aux trois compagnies plusieurs manquements, à commencer par l’absence de remboursement des billets, souvent remplacés par des bons d'achat pour des vols ultérieurs. Les compagnies auraient également usé de subterfuges pour convaincre voire obliger les consommateurs à accepter les bons, alors que ces derniers avaient droit à un remboursement en bonne et due forme.
D’autres manquements ont été sanctionnés par l’autorité de la concurrence italienne : publicité mensongère sur les conditions d’échange sans frais ou encore la mise en place de numéros de téléphone payants pour les clients désirant utiliser les bons d'achat pour les vols ultérieurs, ce qui revient à faire payer obligatoirement la clientèle.