Après le scandale et la tourmente médiatique et judiciaire (qui ne fait que commencer) ayant frappé le constructeur allemand Volkswagen, l'heure est aux solutions. Des solutions censées réduire les émissions polluantes réelles des moteurs Diesel sur lesquels le groupe a triché aux tests officiels. La firme de Wolfsburg annonce les avoir trouvées.
Une grande majorité de véhicules pourront être "réparés"
Il ne s'agit pas de "réparation" à proprement parler. Volkswagen doit maintenant faire en sorte que les 11 millions de véhicules concernés par la fraude soient aux normes. Cela passera par le changement de pièces, de logiciel ou encore par une réduction des performances. Mais la firme de Wolfsburg n'a pas le choix : les autorités lui sont sur le dos.
Matthias Müller, PDG de Volkswagen depuis la démission de Martin Winterkorn à la suite du Dieselgate, a annoncé avoir enfin trouvé des solutions. "Pour 90% des véhicules du groupe en Europe" la firme aurait les moyens techniques et financiers de réparer ses dommages. Et le fait que ce soit financièrement faisable est très important.
Quel sera le coût final de ce scandale ?
Le scandale, de portée mondiale, a déjà coûté cher à Volkswagen qui a vu sa capitalisation littéralement "fondre". De près de 160 dollars à la mi-septembre (juste avant la découverte du scandale) l'action a chuté et n'atteint plus que difficilement les 110 dollars. Bien loin du record d'avril 2015 lorsqu'une action valait plus de 250 dollars.
Si Volkswagen a déjà annoncé que la viabilité de l'entreprise n'est pas en jeu, la question du coût final de ce scandale reste en suspens. Volkswagen devra couvrir l'ensemble des réparations sur les véhicules concernés, bien évidemment, mais également l'ensemble des diverses amendes que le groupe risque un peu partout dans le monde.
Le Diselgate risque donc de coûter plusieurs dizaines de milliards d'euros au groupe de Wolfsburg qui a déjà annoncé de futures ventes d'actifs pour couvrir ses frais.