Engagé comme l'ensemble du secteur automobile dans l'électromobilité, Volkswagen veut réduire ses coûts. Le constructeur allemand a annoncé un plan de suppression d'emplois.
Un plan de suppression d'emplois pour mieux gérer l'électromobilité : c'est l'explication donnée par la direction de Volkswagen pour justifier de ce nouveau plan de suppression d'emplois. En 2019, l'entreprise avait déjà supprimé 7.000 postes ; cette fois, aucun chiffre n'est donné, si ce n'est que 900 salariés pourront opter pour une formule de retraite anticipée à court terme. Mais les observateurs s'attendent à ce de 2.000 à 4.000 postes supplémentaires soient supprimés. Volkswagen a négocié avec le comité d'entreprise un ensemble complet de mesures de régulation par l'âge de sa masse salariale, des départs qui contribueront « de manière importante » à une gestion rigoureuse des coûts, selon le communiqué.
En avant toute pour l'électromobilité
Après le scandale du « dieselgate », Volkswagen a voulu passer rapidement à autre chose et changer son image en profondeur. Le groupe s'est donc lancé dans une transition à marche forcée vers l'électromobilité et la numérisation, pour lesquels il a lourdement investi. « Volkswagen a pu s’établir comme pionnier du changement automobile », assure l'entreprise. Mais pour rester leader dans ce secteur et renforcer ses positions, le groupe doit poursuivre « gestion stricte des coûts afin de financer les investissements nécessaires à l’avenir ».
Gestion rigoureuse des coûts
Le plan de suppression d'emplois est « la bonne réponse », selon la direction. Volkswagen, comme tous les constructeurs automobiles, a connu une mauvaise année 2020 marquée, bien sûr, par la crise sanitaire. L'entreprise a ainsi écoulé 9,3 millions de véhicules, soit 15 % de moins que l'année précédente. Cela positionne l'entreprise à la deuxième place du marché mondial, derrière Toyota. Malgré la persistance de l'épidémie en début d'année, en particulier en Europe, Volkswagen prévoit un rebond de ses ventes en 2021.