New-York ne détient pas seulement la palme des morts violentes par arme à feu, du moins en Occident. C'est aussi la capitale mondiale du vol à l'arraché d'iPhone, et dans une moindre mesure d'iPod et d'iPad. A New-York, un objet volé sur sept est un produit de la marque Apple, dans neuf cas sur dix un iPhone, le reste se partageant entre les baladeurs MP3 de la marque à la pomme, les iPad, et les ordinateurs portables.
La police de New York (NYPD) a fait ses comptes, et confirmé que les produits Apple étaient bien ciblés en priorité par les voleurs. Alors que le nombre de plaintes pour vol a progressé de 4 % sur l'année, la part d'iPhone, iPad, iPod et portables Apple a progressé, elle, de 40 %. La raison principale est évidemment la cote de ces produits au marché noir. Autant les smartphones Samsung, HTC, Nokia, même récents, se négocient péniblement quelques dizaines de dollars, autant un iPhone 4S (qui ressemble furieusement au 4) se vend aisément 200 à 300 dollars... en quelques minutes.
Les premiers vols d'iPhone 5, arrivés chez les clients qui l'ont commandé en ligne lors de son lancement, ou acheté à partir de vendredi dernier en boutique, ont également été enregistrés. Plus d'une centaine d'heureux propriétaires d'iPhone 5 ont déja déclaré en avoir été délestés par des voleurs. Sur le marché noir, un iPhone 5 peut se négocier aisément 800 dollars ! Le jeu en vaut la chandelle.
La bonne nouvelle, pour les propriétaires d'iPhone volés, c'est que la police retrouve de plus en plus souvent leur iPhone entre les mains d'un nouvel utilisateur, grâce aux fonctions "Localiser mon iPhone" intégrées au smartphone d'Apple. Les voleurs ne se donnent en effet même pas la peine de jailbreaker le téléphone volé et de remplacer le code IMEI qui permet d'identifier le terminal à distance, bidouillage informatique qui disparaît de toute façon à la réinitialisation complète de l'appareil.
Les clients de produits de seconde main à l'origine douteuse ne sont souvent pas inquiétés par la police : elle se contente de leur rappeler que l'achat d'un objet d'occasion dans la rue, sans facture, n'est pas recommandé... et leur confisque bien évidemment l'appareil pour le rendre à son légitime propriétaire. La punition financière, l'argent parti en fumée pour un appareil qui leur a été repris est censé leur servir de leçon !