Les voitures-radars privatisées vont se multiplier sur les routes de France dans les années à venir… et pour cause. Selon l’association Ligue de défense des conducteurs, c’est simple : il s’agit d’une véritable machine à cash. Chaque voiture-radar privatisée rapporterait en effet près de 200.000 euros par an nets à l’État.
Conduite par un chauffeur privé, la voiture-radar devient une poule aux oeufs d’or
Actuellement, les voitures-radars peuvent être conduites par deux personnes : un policier ou gendarme… et un chauffeur privé. Mais les premiers, du fait de leurs autres missions, ne peuvent pas rester toute la journée au volant de ces voitures. Le montant des amendes qu’ils collectent est donc relativement faible : 12.600 euros par an, selon la Ligue de Défense des conducteurs.
Si on place au volant une personne payée simplement pour sillonner les routes, et donc qu’on privatise le système, le résultat est bien différent. Selon l’association, avec une moyenne de 5h30 par jour, la voiture-radar flashe pour un montant de 262.200 euros par an. Elle devient donc une machine à cash… et on peut comprendre que le gouvernement veuille, de fait, les multiplier.
D’autant plus qu’elle est très rentable même en prenant en compte les frais, comme le salaire du chauffeur ou encore le coût du radar. Des frais estimés à 68.200 euros par an par la Ligue de défense des conducteurs… et qui fait que la voiture-radar enregistre un bénéfice net de 194.000 euros par an.
Plus de 110 millions d’euros dans les caisses de l’État chaque année ?
Avec un tel bénéfice net, le plan du gouvernement de multiplier ces voitures prend tout son sens. Actuellement au nombre de 40, elle devraient être 223 fin 2021 et même 450 à terme sur l’ensemble du territoire.
Pour l’association, ces 450 voitures-radars privatisées rapporteront 118 millions d’euros frais compris à l’État, chaque année, soit près de 90 millions d’euros nets. Une somme qui vient bien évidemment s’ajouter à la manne financière que représentent les radars fixes, au nombre de 3.665 en France, et qui ont rapporté en 2019 plus de 760 millions d’euros de recettes.