Le député-maire socialiste, Pascal Cherki, a écrit hier sur son compte twitter « Bonne année à toutes et tous sauf aux exilés fiscaux et au MEDEF qui ne méritent que notre mépris républicain ».
Cet élu socialiste a fait le choix d’attaquer frontalement le Medef. Il a donc fait le choix de mépriser ouvertement les 800 000 entreprises adhérentes à l’organisation, entreprises qui sont pourtant en très grande majorité des PME. Cette virulence porte atteinte à l’intégrité des entrepreneurs qui se battent depuis le début de la crise pour maintenir la croissance et l’emploi en France.
De tel propos sont incompréhensibles alors même que François Hollande souhaitait – une de ses nombreuses promesses de campagne - se démarquer de son prédécesseur en appelant au respect des corps intermédiaires. Dans ce sens, le rappel à l’ordre de François Kafton, secrétaire national du Parti Socialiste, est le minimum que l’on pouvait attendre. Un élu de la république ne peut en effet impunément mépriser une organisation représentative et partie prenante du jeu démocratique.
Plus grave, cette attaque envers le Medef relève de l’inconscience dans une période où les partenaires sociaux sont en pleine négociation sur la sécurisation de l’emploi en France et qui devraient déboucher sur un accord les 10 et 11 janvier prochains. Cela est d’autant plus incompréhensible alors que la lutte contre le chômage fait figure de priorité nationale avec un volontarisme politique clairement affiché. La bataille pour l’emploi « exige de renforcer l’économie française » mentionne le compte rendu du Conseil des Ministres. Mais le gouvernement ne pourra y parvenir seul et j’espère qu’il en est conscient.
J’ai peur que Pascal Cherki souhaite anéantir les efforts de l’exécutif pour redorer son image auprès des entrepreneurs alors que les vœux d’Arnaud Montebourg délivrent un message plutôt positif.
En installant le siège de mon entreprise dans le 14ème arrondissement de Paris, dont le Maire est Pascal Cherki, je ne pensais pas me retrouver dans une terre qui méprise les entrepreneurs. Pour comprendre la réalité des chefs d’entreprise, je l’invite à visiter l’Agence pour la Création d’Entreprises, qui se situe aussi dans sa circonscription.