La rupture est -presque- consommée : Vivendi et SFR vont se séparer, au terme d'un débat houleux entre deux fortes personnalités. Le groupe sera scindé en deux sociétés distinctes, annonce Vivendi.
Dans les faits, Vivendi va conserver dans son giron les activités médias, à savoir Universal Music Group, Canal+ et GVT - ce dernier n'est là que temporairement : l'opérateur télécoms brésilien devra en effet être vendu. Activision et Maroc Telecom sont également en phase de revente. SFR va voler de ses propres ailes, ce qui permettra à l'opérateur d'acquérir « une plus grande liberté stratégique et de partenariat ».
SFR seul en piste
Du côté de l'actionnariat, cette scission des activités du holding a pour ambition de créer de la valeur, tout « en donnant [aux actionnaires] l’opportunité d’être investis dans deux véhicules bien différenciés évalués selon les normes propres à leur métier ». Une fois séparé de Vivendi, SFR arrivera t-il à faire mieux qu'aujourd'hui ? Des trois opérateurs « historiques », c'est en effet SFR qui souffre le plus de la concurrence de Free Mobile : les ventes et surtout, les marges chutent depuis le lancement du trublion en janvier 2012, la faute revenant à un manque d'adaptation à la nouvelle donne du marché.
Vivendi SFR : un vote en 2014
Cette scission a été voulue non seulement par Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de l'entreprise, mais aussi par Vincent Bolloré qui est devenu vice-président de ce même conseil. Bolloré détient 5% du capital du groupe et n'est parvenu à ce poste qu'après une âpre bataille. Le vote scellant la séparation des deux activités sera soumis durant l'Assemblée générale 2014.