Ce fut l'information étonnante dans le monde des jeux vidéo de ce mois d'octobre 2015 : Vivendi, groupe spécialisé dans les médias après son recentrage et la cession de SFR à Numericable, a racheté des parts dans Gameloft et Ubisoft, deux studios majeurs français. Un rachat non sollicité à en croire les deux groupes concernés qui continue de plus belles. Vincent Bolloré veut-il contrôler les jeux vidéo ?
10% du capital de Gameloft et Ubisoft détenus par Vivendi
La semaine du 12 octobre 2015 Vivendi entrait au capital de Gameloft et d'Ubisoft : un investissement de 145 millions d'euros qui n'a pas été demandé par les deux groupes et qui a permis à Vivendi de détenir 6,2% de Gameloft et 6,6% d'Ubisoft. Mais il semblerait que ce ne soit pas terminé.
Vivendi a remis le couvert ce 20 octobre 2015 avec un nouvel investissement, toujours pas sollicité, de 244 millions d'euros sur les marchés publics. Le groupe de médias détient désormais 10,39% d'Ubisoft et 10,20% de Gameloft.
Or le groupe détient encore 5,7% d'Activision Blizzard, après avoir céder une grosse partie (85%) du capital de cet éditeur en 2013 pour quelques 6 milliards d'euros, et un autre partie en mai 2014.
Vincent Bolloré veut-il contrôler le jeux vidéo français ?
Largement critiqué pour son contrôle de Canal+ et les récents changements (notamment au sein de l'émission Les Guignols de l'Info) ainsi que pour le contrôle des autres médias détenus par le groupe Vivendi, Vincent Bolloré pourrait remettre le couvert dans le monde des jeux vidéo.
Si avec seulement 10% de chaque éditeur il n'est pas encore en mesure de prendre des décisions stratégiques, Vivendi "se réserve la faculté, le moment venu, de demander à être représenté à leur conseil d'administration". Le groupe explique également dans son communiqué que "ces investissements s’inscrivent dans une vision stratégique de convergence opérationnelle entre d’une part les contenus et plateformes de Vivendi et de l’autre les productions d’Ubisoft et Gameloft dans le domaine des jeux vidéo".
Vivendi serait-elle en train de tenter de prendre de force le contrôle du secteur du jeux vidéo français ?