Quand un président de la République Populaire de Chine se déplace à Paris, il vient rarement les mains vides. Cette fois, Xi Jinping, en visite officielle en France pour trois jours depuis hier, mercredi 26 mars, a dans sa besace, ou plutôt les chefs d'entreprise qui l'accompagnent, ont dans leur mallette des contrats. Des tas !
Aéronautique, nucléaire, développement urbain : les Chinois très gourmands
Plusieurs annonces de contrats et d'accords de coopération industrielle doivent en effet émailler la visite officielle du nouveau président chinois en France. C'est bien simple : il y en aurait pour 18 milliards d'euros. Enfin de l'argent frais qui va rentrer dans les caisses des entreprises tricolores (et donc de l'Etat).
C'est surtout le savoir-faire français en matière d'aéronautique (merci Airbus), d'agriculture et de développement urbain qui intéresse les Chinois.
Par ailleurs, François Hollande a souligné que la France souhaite accueillir 50 000 étudiants chinois d'ici 2015, contre 35 000 aujourd'hui, et doubler le nombre de touristes chinois en France à trois millions par an.
Récemment, le conseil de surveillance de PSA a donné son feu vert à une entrée de Dongfeng à son capital. L'OPA de Fosun sur le Club Med devrait bientôt être validée. L'équipementier télécoms Huawei finalise des investissements dans l'Hexagone. Et depuis 2011, le fonds souverain chinois CIC possède 30% des activités exploration-production de GDF-Suez.
La France prête « à lever tous les obstacles » aux investissements chinois, dixit Hollande
Il faut dire que le chef de l'Etat n'a cessé de faire du pied aux investisseurs chinois : lors de sa visite officielle à Pékin en avril 2013, François Hollande a déclaré que l'Etat était prêt « à lever tous les obstacles, tous les freins » aux investissements chinois, à condition « qu'ils contribuent à la création d'emplois et à l'activité ». Message reçu cinq sur cinq !
Malgré tout, la Chine n'est pas prête de nous dévorer tout cru : l'empire du Milieu n'est que le huitième pays investisseur étranger en France, avec 4% des capitaux investis dans l'Hexagone, contre 23% investis par les Etats-Unis (23%) et 16% par notre voisin allemand.