Alors que l'enseigne Virgin vient de déposer le bilan, la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti assure que le gouvernement cherche un repreneur. "On va chercher un repreneur pour Virgin, le gouvernement est mobilisé. Il y a des pistes mais cela reste embryonnaire", a-t-elle dit sur RMC et BFMTV vendredi face à Jean-Jacques Bourdin.
Et au-delà d'un repreneur, Aurélie Filippetti s'est aussi prononcée sur le sort des salariés de Virgin qu'elle entend reclasser. "Le gouvernement sera vigilant sur le sort des salariés afin qu'ils soient tous reclassés". La ministre s'en est également pris aux actionnaires des magasins de disque. "Dans le cas de Virgin, a-t-elle dit, il y a la responsabilité des actionnaires, la direction aurait dû prendre un virage avant pour faire face à la concurrence de la vente en ligne type Amazon qui ne paie pas les mêmes impôts".
Amazon, la bête noir pour les disquaires que la ministre avait déjà cette semaine pointé du doigt en dénonçant la concurrence déloyale du site basé à l'étranger et qui n'est pas soumis aux mêmes exigence fiscales que les vendeurs de disques physiques Français. Les magasins spécialisés comme Virgin Megastore sont "soumis à une véritable révolution et à une concurrence déloyale qui est le fait, il faut bien le dire, de certaines grandes entreprises de type Amazon", soulignait la ministre de la Communication. "C'est facile pour des très grosses entreprises mondialisées de localiser leur siège au Luxembourg ou en Irlande pour échapper à l'impôt sur les sociétés et à la TVA", avait-t-elle alors précisé.
La question qui se pose désormais : où donc le millier de salariés de Virgin va-t-il pouvoir être reclassés ?