Dans sa dernière édition de l’étude "Prix et salaires", UBS passe au crible 72 villes de la planète. Le pouvoir d’achat le plus élevé se trouverait à Zurich, Sydney et au Luxembourg.
UBS y analyse les prix, les salaires, le pouvoir d'achat et le temps de travail en 2012 dans 72 grandes villes du monde. Une étude riche basée sur une seule monnaie. L'étude, menée entre avril et mai, s'appuie sur plus de 50 000 données collectées par des observateurs indépendants.
Selon l’étude, les villes les plus chères du monde seraient Oslo (Norvège), Zurich (Suisse) et Tokyo (Japon), si on se base sur la consommation quotidienne. En revanche, si on ajoute à cela le prix des loyers, les villes les plus chères du monde sont New York, Hong Kong et Dubaï.
En comparaison, les salaires les plus élevés se trouvent à Zurich, Genève et Copenhague. Mais lorsque l’on déduit les impôts, le Luxembourg supplante Copenhague.
Les salariés les moins bien payés travaillent à Delhi et Bombay, où le salaire représente 6 % du salaire zurichois moyen. Comparées à d’autres villes chères comme Oslo et Tokyo, Zurich et Genève affichent un pouvoir d’achat supérieur de quelque 30 %. "À Tokyo, neuf minutes de travail suffisent pour s’acheter un Big Mac, alors qu’il en faut 81 à Nairobi. Et pour se payer un iPhone, les salariés doivent travailler 22 heures à Zurich. À Manille, il faut multiplier ce chiffre environ par vingt", détaille l’étude.
La France détient la palme en matière de temps de travail et de nombre de jours de congés payés. Les Parisiens travaillent en moyenne 1558 heures et bénéficient de 30 jours de congés payés par an. En comparaison, à Mexico, un salarié se voit accorder en moyenne six jours de vacances par an… "Ce ne sont pas seulement 9000 kilomètres qui séparent Mexico de Paris, ce sont aussi plus de 800 heures de travail annuelles... Cette différence est notamment due au fait que les travailleurs de la métropole française ont 5 fois plus de vacances que leurs homologues mexicains", expliquent les rédacteurs de l'étude.
En revanche, le pouvoir d’achat des Parisiens n’est pas si élevé : légèrement inférieur à 60 % de celui des Zurichois. Une imposition presque deux fois plus lourde à Bruxelles qu'à Paris Si on regarde du côté des impôts et des cotisations sociales, la charge est plus lourde à Bruxelles (43 % du salaire brut), Copenhague (41 %) et Oslo (36 %).
Les Parisiens s'en sortent nettement mieux avec un taux de 26 %, mais ne sont pas aussi bien traités au plan fiscal que les habitants de Bangkok, Caracas et Taipeh. Dans ces trois villes, la charge fiscale ne dépasse pas les 8 %.
Marine Tertrais