Chinois ou Italien ? Le dilemne du vacancier hésitant entre les restaurants à thème de son village est aussi celui du conseil d'administration du Club Med. Qui a exclu l'option franco-française, tout simplement parce qu'elle ne semble plus exister. A l'avenir, le Club sera en partie détenu par des actionnaires étrangers : Reste à définir lesquels.
C'est vendredi 25 juillet que le Conseil d'Administration du Club doit en effet trancher entre la solution chinoise, qui a la préférence du patron du groupe, Henri Giscard d'Estaing, et la solution italienne "hostile", pusqu'il s'agit dans ce cas d'une contre-OPA (offre publique d'achat), conduite par l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi. Deux visions du Club s'affrontent : la chinoise propose de développer le Club à l'international. L'italienne propose au contraire de se recentrer sur la France, et de mettre le paquet sur les Trois Tridents, que le management actuel voulait sortir de l'offre progressivement...
Les Trigano, de retour à la tête du Club Med ?
Le problème, c'est que le Club fricote en fait déjà depuis un petit bout de temps avec les Chinois. Le Club a ouvert son troisième village en Chine en juin dernier. Si l'on ajoute que le fils du fondateur du Club Med, Serge Trigano, a pris fait et causes pour... l'offre italienne dimanche dernier dans le JDD, annonçant même son retour à la présidence du groupe (dont il a été chassé en 1997), on comprend dans quel sac de noeuds le conseil d'administration du Club est fourré.
Pour ne rien simplifier, Andrea Bonomi est déjà le premier actionnaire du Club Med, avec plus de 10 % du capital. Mais les chinois aussi détiennent déjà une part du capital... Si l'on ajoute que le cours de l'action de l'entreprise tourne autour des 21 euros, et que c'est exactement le prix proposé par Andrea Bonomi, contre seulement 17,50 euros pour l'offre des Chinois lancée voici un an.... Des chinois qui ont fait savoir jeudi 24 juillet au soir, dans un courrier, qu'ils étaient "très attachés au Club", ce qui pourrait laisser penser qu'ils sont prêts à surenchérir sur Andrea Bonomi !
Le gouvernement ne s'est pas (encore) mélé du dossier Club Med
Bref, Le Club intéresse du monde, mais pas de chevalier blanc français à l'horizon. Du moins, pas encore, puisque curieusement, Arnaud Montebourg ne s'est pas encore prononcé sur ce dossier. On pourrait savoir à coup sûr qui l'emporterait, s'il prenait fait et causes pour un candidat, ce serait forcément son adversaire !