La vignette verte est emblématique : elle est obligatoire sur les voitures, motos et autres véhicules. Or, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé sa probable disparition en 2023. Un « choc de simplification », déclare-t-il, qui permettra aux assureurs de faire des économies. Vont-ils les répercuter sur le prix des contrats ?
La vignette verte ne sera plus obligatoire
Lors d’une conférence de presse à Bercy, l’annonce a été bien accueillie bien que rien ne soit décidé. Avec le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Économie serait en train de travailler sur la suppression de la vignette verte. Cette preuve d’assurance est en effet obligatoire en France : tous les automobilistes et les motards doivent l’appliquer, sur le pare-brise pour les premiers, sur leur moto pour les deuxièmes. En cas d’absence ou de vignette périmée, c’est l’amende assurée…
Les assurances envoient donc chaque année le petit papier à leurs clients, que ces derniers sont tenus de mettre à jour. Un coût non négligeable : il faut les imprimer, les envoyer, potentiellement les renvoyer en cas de demande de l’assuré… avec la suppression de la vignette verte, ce sont donc des économies qui sont à la clé pour le secteur de l’assurance. Environ 50 millions de ces vignettes seraient envoyées chaque année en France.
L’assurance reste obligatoire : quid de la répercussion sur les prix ?
Frais d’envoi, frais d’impression… les économies seront nombreuses. Pour autant, l’assurance auto ou moto restent obligatoires en France. Les autorités disposent en effet d’un fichier des véhicules assurés (FVA) qu’elles peuvent consulter facilement pour vérifier si le véhicule est en règle. De fait, la suppression de la vignette verte, mis à part dans le cas d’un oubli de la changer au moment de la date anniversaire du contrat, ne va rien changer pour les automobilistes.
Reste à savoir si les économies réalisées par les assureurs auront un effet bénéfique sur le prix des contrats d’assurance ou si, au contraire, rien ne changera non plus à ce niveau. La mesure ne serait alors que du pur bénéfice pour les sociétés d’assurance, et ce alors que les primes sont attendues en hausse pour 2023...