Alors que tous les pays en crise chassent leur dirigeant aux premières élections, l'Allemagne, pays en pleine santé économique, a reconduit au pouvoir sa chancelière ce week-end lors des élections législatives. Angela Merkel, à la tête du parti CDU (Union chrétienne-démocrate), a obtenu un blanc-seing avec 42% des voix, soit près de neuf points de plus qu'en 2009. Elle rempile donc pour un troisième mandat, ce qui est assez rare. Une victoire historique, essentiellement liée aux bons résultats économiques de son pays !
Angela Merkel va devoir former une nouvelle coalition
Mais il semble que la CDU ne va plus pouvoir gouverner avec son allié libéral, le FDP, qui a obtenu moins de 5% des voix, le seuil nécessaire pour siéger au Bundestag. Va t-elle dès lors s'allier avec les Verts... ou avec les sociaux-démocrates du SPD, qui ont obtenu 26% des voix ?
Création d'un SMIC, hausse des impôts : les défis à relever pour l'Allemagne sont nombreux
Dans tous les cas, Angela Merkel va pouvoir poursuivre les réformes engagées, visiblement soutenues par le peuple allemand. Elle milite par exemple pour l'introduction d'un SMIC, qui n'existe pas encore en Allemagne. Reste à savoir si ce salaire minimum doit être le même dans tout le pays ou changer d'un Länder à l'autre, d'une branche à l'autre. Les différents partis politiques ne sont pas d'accord sur la question.
En termes de fiscalité, la CDU ne veut pas augmenter les impôts... contrairement aux sociaux-démocrates avec qui elle va peut-être devoir gouverner, qui, eux, veulent augmenter le taux d'imposition des plus aisés de 42% à 49%.
L'Allemagne, unie derrière sa leader, reste plus que jamais le pilier de la zone euro. Le taux de chômage y est faible (6,8% en août, soit l'un des plus bas d'Europe) et elle compte parmi les rares pays de la zone euro à prévoir des comptes publics excédentaires d'ici trois ans.