En matière de fiscalité, la France joue décidément en solo. Avec la Suisse et Singapour, l'Hexagone fait partie des seuls pays dévéloppés à ne pas pratiquer le prélèvement des impôts à la source. La fameuse exception française ? Toujours est-il que le gouvernement songe à adopter ce système, supposé plus simple.
Une promesse de campagne
Dans le monde entier, l'impôt est prélevé directement sur le salaire de chaque contribuable, en temps réel, sans qu'il ait besoin de faire de déclaration complexe par la suite une fois par an. Cela lui permet aussi d'éviter les mauvaises surprises dans sa trésorerie, quand des impôts lui sont demandés un an après que les revenus aient été encaissés.
En France, François Hollande avait promis lors de la campagne électorale de 2012 qu'il mettrait en place le prélèvement à la source. Or le gouvernement vient tout juste de reconnaître qu'il planche sur la question. Avec un seul objectif en tête : simplifier l’impôt.
"L’idée est d’aller vers une simplification du recouvrement de l’impôt, avec la mise en oeuvre progressive dans le cadre de la simplification des feuilles de paie et du numérique, de la retenue à la source, sans fusion" avec la CSG, a déclaré Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement.
Une mesure plutôt populaire
Récemment, 55% des Français disaient être favorables à cette réforme. Mais les hausses successives d'impôts ont créé dans le pays un sentiment de ras-le-bol fiscal. Pas sûr que le gouvernement ose aller au bout de son idée. D'ailleurs, il ne se fixe aucun calendrier ni aucune échéance.
Actuellement, sur 37,1 millions de contribuables, seuls 17,6 millions de paient l'impôt sur le revenu.