Le gouvernement envisage de faire participer, d'une manière ou d'une autre, les poids lourds en transit sur le territoire français à la rénovation et à l'entretien du réseau routier. Une mesure explosive qui rappelle la défunte écotaxe.
Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a décrit dans le Journal du Dimanche ce qu'elle souhaite voir émerger durant les Assises nationales de la mobilité, qui débuteront ce mardi 19 septembre. Ces discussions mettront autour d'une table tous les acteurs du secteur, qui devront proposer des solutions pour améliorer les transports du quotidien, la priorité d'Emmanuel Macron. « Le TGV représente 1% des déplacements alors qu'il a concentré 16% des investissements ces dernières années », explique la ministre.
Faire payer les poids lourds
Une loi sur les mobilités sera présentée au début de l'année prochaine, suite à ces Assises. Parmi les réformes qu'Elisabeth Borne entend porter, se trouve le moyen de faire participer les poids lourds en transit au financement de l'entretien du réseau routier. Deux tiers des 10 000 kilomètres de routes non concédées ont besoin de rénovation. Dans le budget 2018, les investissements augmenteront de 200 millions d'euros, ils passeront de 2,2 milliards à 2,4 milliards. Si c'est un « premier acte », cela ne règlera pas pour autant « l'impasse budgétaire » à laquelle doit faire face le gouvernement.
Ressources nouvelles
« Il faut donc réfléchir à des ressources nouvelles comme par exemple trouver une façon de faire payer les poids lourds qui transitent par notre réseau sans participer à son financement. Certaines régions sont clairement candidates pour avancer dans ce domaine, d'autres le sont moins », indique la ministre des Transports, qui attend des Assises des solutions et des propositions qui pourront être intégrées dans la future loi mobilités.