Ventes en recul pour l’alliance Renault Nissan Mitsubishi

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 30 janvier 2020 à 17h23
Renault Nissan Mitsubishi Ventes 1
@shutter - © Economie Matin
10,16 MILLIONSL'alliance Renault Nissan Mitsubishi a vendu 10,16 millions de véhicules en 2019.

L'alliance Renault Nissan Mitsubishi a subi de nombreux soubresauts l'an dernier, ce qui a impacté non seulement les directions des groupes automobiles, mais aussi leurs ventes.

Les ventes de l'alliance franco-japonaise formée par les trois constructeurs automobiles ont connu une mauvaise année 2019, même si le groupe reste dans le club très fermé des 10 millions de véhicules écoulés annuellement. Ils ont en effet collectivement vendu 10,16 millions d'unités, un chiffre en recul sensible de 5,6% par rapport à 2018. Des trois constructeurs, c'est Nissan qui apporte le plus gros volume avec 5,18 millions de véhicules vendus. Mais le groupe accuse une chute de 8,4% d'une année sur l'autre. Renault suit derrière avec 3,75 millions d'unités, un chiffre en baisse de 3,4%. Le constructeur français limite la casse en comparaison de ce qu'a subi le groupe PSA (-10%). Enfin, Mitsubishi a participé à hauteur de 1,23 million d'unités. Le dernier venu dans l'alliance est aussi le seul à présenter une croissance, certes modeste, de 0,5%.

Incertitudes économiques globales

Les trois constructeurs ont subi la baisse de la demande globale qui a frappé l'ensemble de l'industrie l'an dernier. Les entreprises ont composé avec les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, les incertitudes issues du processus du Brexit, ainsi que les changements profonds qui impactent tous les acteurs du milieu automobile : électrification et connectivité, deux technologies extrêmement coûteuses à mettre en place et qui poussent d'ailleurs à une concentration des constructeurs pour mutualiser les ressources.

Le cas Carlos Ghosn

Mais l'alliance a aussi souffert de ses propres atermoiements, personnifiés par Carlos Ghosn. L'ex président de Renault et de Nissan a été arrêté fin 2018 au Japon pour des soupçons de malversations financières. Depuis, il s'est échappé au Liban et a lancé des procédures en justice contre les entreprises. Nissan a recomposé sa direction et prévoit une restructuration pour réduire des capacités de productions sous employées. Quant à la régie, après plusieurs mois de flottement, elle va être pilotée par Luca de Meo à partir du 1er juillet. L'ex patron de Seat aura fort à faire pour relancer la marque.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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