2016, année record pour le cognac

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Par Michel Delapierre Publié le 16 décembre 2016 à 10h39
Image Remy Martin Extra 02
@shutter - © Economie Matin

Les vignerons du Cognac peuvent se frotter les mains, l’année 2016 s’annonce fantastique pour l’eau de vie charentaise.

A la fin juillet 2016, selon les données du BNIC (Bureau National Interprofessionnel du Cognac), les ventes mondiales s’élevaient à 2,6 milliards d’euros. Ce qui correspond en volume à 175 millions de bouteilles. Du jamais vu.

Après plusieurs années difficiles, notamment en raison de la chute des ventes en Chine en 2014 durant laquelle les ventes de cognac de qualité supérieure se sont effondrées, c’est une croissance inespérée.

Le marché américain tire la consommation mondiale

L’Alena (Etats-Unis, Canada, Mexique) représente 43% des ventes mondiales, contre 36% en Asie et 20% en Europe. Les Etats-Unis restent le pays où l’on consomme le plus de cognac au monde. A lui seul, ce marché pèse plus d’un milliard d’euros.

De fait, les chiffres des grandes maisons du secteur s’envolent.

A titre d’exemple, la marque Rémy Martin du groupe Cointreau, connaît ainsi une croissance organique de 5,1% au premier semestre 2016 avec un chiffre d’affaires à 322,5 millions d’euros. Là aussi, les ventes sont à la hausse grâce une belle croissance aux Etats-Unis, 51% du chiffre d’affaires mondial de la marque, soit plus 6 points par rapport à l’année dernière, et un retour de la croissance en Chine.

Si chez Rémy Martin, le choix stratégique de privilégier les cognacs de prestige semble porter ses fruits, la demande mondiale en termes de qualité s’est aujourd’hui normalisée.

Les catégories de cognac « jeunes » représentent désormais 50% du volume global

Le marché se répartit de manière équilibré entre les eaux de vie jeune d'un côté, le VS (Very Special, au moins 3 ans d’âge) et le VSOP (Very Superioir Old Pale, au moins 5 ans d’âge) et les eaux de vie plus vieille de l'autre, comme le XO (Extra Old, plus de 6 ans d’âge).

Alors qu’en volume, le marché était jusque là dominé par le XO, le BNIC note une nette augmentation de la demande en VSOP.

Si la légère baisse qui touche le XO s’explique par les changements de mode de consommation en Chine, le cognac hors d’âge résiste bien en termes de valeur marchande. Chacune des trois catégories, VS, VSOP, XO, représente environ un tiers des ventes globales. Ce que le XO a perdu en part de marché, il l’a récupéré dans les prix.

Ces dernières années, le cognac s’est démocratisé grâce notamment au développement de la consommation en cocktails, mais il reste un produit à forte notoriété associé à l’univers du luxe à la française. Cultivé sur un vieux terroir, élaboré dans les règles de l’art par de vieilles familles de maitres de Chai, le cognac reste un fleuron du « made in France ».

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