Les habitudes de consommation des Français semblent avoir changé ces dernières années, notamment après le scandale des lasagnes à la viande de cheval. Car le surgelé n'a plus la cote et le marché traverse une crise. Du jamais vu.
Un retour à la matière première
Que ce soit pour une question de budget, les plats préparés coûtant plus cher pour la même qualité, ou par peur de manger « autre chose que ce qui est écrit », les Français ont décidé de bouder les plats préparés quels qu'ils soient.
Et cela dès le lendemain du scandale des lasagnes à la viande de cheval : selon l'institut Nielsen, les raviolis en boîte et autres plats italiens pré-faits auraient vu leur marcher chuter de 17% en 2013.
Au contraire, l'achat de produits bruts (soit la viande, le poisson et les légumes non transformés) a augmenté. + 5,9% pour les fruits et légumes, + 3.2% pour le poisson par exemple. Et tout ça à cause du scandale des lasagnes...
Une baisse du marché jamais vue depuis 20 ans
C'est un coup dur pour le marché des produits surgelés et des produits transformés. La baisse subie en 2013 est la première depuis vingt ans pour les surgelés. Le marché était en pleine croissance depuis deux décennies car le surgelé était synonyme de praticité.
Dans le détail, en 2013 les Français ont acheté pour 9,1 milliards d'euros de surgelés (une baisse de 1,2%) et pour 2,1 millions de tonnes de produits de ce type (en baisse de 2,2%). Mais les secteurs ne sont pas tous victimes de la crise selon « Les Entreprises des glaces et surgelés », organisation professionnelle du secteur.
Si ces chiffres concernent tous types de surgelés, on remarquera que les glaces n'ont pas subi, logiquement, le contre-coup du scandale de la viande de cheval. Les Français en ont consommé, en 2013, 348 millions de litres, soit près d'un million de litres par jour. Une consommation stable.
Les plats cuisinés consommés hors domicile, que ce soit dans les restaurants ou autres, n'a pas non plus été touchées avec un marché estimé à 3,6 milliards d'euros. C'est donc bel et bien le marché de la consommation à domicile des surgelés qui a subi la crise. Avec un chiffre d'affaires en 2013 de 5,5 milliards d'euros, il est en baisse de 2%.